Recevoir la newsletter

TRACE peine face aux jeunes les plus marginalisés

Article réservé aux abonnés

Le programme « trajet d'accès à l'emploi » (TRACE) est un dispositif « qui atteint son but mais peine encore à toucher les jeunes les plus marginalisés ». Un peu plus d'un an après avoir dressé un bilan déjà mitigé sur la question (1) et à la suite d'une enquête auprès de plusieurs missions locales, c'est le nouveau constat présenté, le 28 mars, par la députée (PS) Hélène Mignon (2) devant la commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l'Assemblée nationale.

Avec 93 000 bénéficiaires entre le lancement du programme en 1998 et le 31 décembre 2000, les objectifs quantitatifs ont été tenus. Ce résultat se rapproche, en effet, de l'objectif initial de 100 000 qui avait été fixé pour les trois années. Une tendance confirmée par les chiffres des premiers mois de 2001.

Autre motif de satisfaction : les jeunes entrés dans le programme correspondent bien au public visé par la loi, tant sur le plan des niveaux de qualification - la majorité d'entre eux ne possédait, en effet, aucun diplôme lors de leur prise en charge -, que des « difficultés personnelles profondes » qu'ils rencontrent.

La députée de la Haute-Garonne salue par ailleurs le recentrage des missions locales sur les jeunes en difficulté. « En leur confiant le pilotage du dispositif, on leur a donné une légitimité nouvelle dans la lutte contre l'exclusion des jeunes autour de l'insertion sociale et professionnelle », souligne-t-elle. Toutefois, remarque-t-elle, si 95 % des bénéficiaires de TRACE étaient déjà en relation avec une mission locale, tel n'est pas forcément le cas de tous les jeunes en difficulté. En particulier dans le cas de problèmes graves et d'absence de volonté de « s'en sortir ». Il reste donc, pour Hélène Mignon, à mieux repérer les jeunes les plus marginalisés et qui ne sont pas connus des missions locales. Elle plaide ainsi pour le développement d'un partenariat, avec notamment les centres communaux d'action sociale (CCAS) et le tissu associatif, afin, en particulier, d'augmenter le nombre de personnes accédant au programme par d'autres réseaux.

La parlementaire constate également que le dispositif apparaît comme un objectif trop éloigné des difficultés rencontrées par les plus désocialisés. Elle suggère, à cet égard, que soit mieux préparée l'entrée dans le programme, les problèmes de santé, d'illettrisme ou encore psychologiques devant être abordés avant même de se placer dans une perspective d'emploi. Elle déplore enfin l'insuffisance de moyens, signalée par tous les opérateurs qu'elle a pu rencontrer. « Le nombre trop élevé de jeunes dont [les référents] ont la charge n'est pas en cohérence avec l'investissement qu'on attend d'eux », regrette ainsi la députée.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2155 du 25-02-00.

(2)  Egalement vice-présidente du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE).

LE SOCIAL EN TEXTES

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur