Quoique prenant appui sur le rapport Naves pour définir sa politique en faveur des familles en situation de pauvreté, Ségolène Royal n'a pas évoqué certaines propositions. Dont celle visant à engager une concertation avec la caisse nationale de l'assurance maladie, les fédérations de sociétés d'assurances et de mutuelles, l'Assemblée des départements de France et l'Association des maires de France avec pour objectif l'universalité complète de la couverture maladie universelle, notamment pour les membres des familles en situation de pauvreté.
La ministre n'a pas non plus retenu la recommandation du rapport cherchant à s'opposer aux « catégorisations » dont peuvent être victimes des parents en situation de pauvreté, en particulier ceux d'origine immigrée, ni celle prônant d'intégrer la dimension famille dans les programmes régionaux d'accès aux soins et à la prévention (PRAPS) de seconde génération pour permettre aux familles de prendre en charge leur santé. Ni celle soutenant le droit aux vacances.
Egalement abandonnée : la préconisation destinée à éviter que les problèmes de logement privent des parents séparés des moyens d'accueillir leurs enfants, même épisodiquement, en proposant, à cette fin, un accroissement des financements pour les lieux de rencontres, de médiation familiale « qui [...] servent en fait de palliatif à l'impossibilité d'accueillir son enfant dans son domicile habituel ». De même, la ministre n'a pas donné suite à la suggestion d'utiliser les nouvelles technologies de l'information et de la communication comme « un levier au service des parents en situation de pauvreté ».
S.A.