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SEAT : les syndicats opposés à la réforme de la PJJ

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Les syndicats ont unanimement manifesté leur opposition (par 10 voix contre, l'administration ayant voté par 10 voix pour) à la réforme des services éducatifs auprès des tribunaux (SEAT). La direction de la protection judiciaire de la jeunesse a fait part, après de nombreuses rencontres avec les représentants des salariés (1), de sa position lors du dernier comité technique paritaire national, le 15 mars. Elle propose la suppression des services dans les juridictions d'un ou deux juges des enfants, mais leur maintien dans les grosses juridictions de plus de sept juges. Quant aux tribunaux de taille intermédiaire (de 3 à 6 juges), le maintien ou le rattachement des services aux centres d'action éducative serait décidé en fonction des réalités locales.

Le Syndicat national des personnels de l'éducation surveillée (SNPES) -PJJ- FSU (2) et le Syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse (SPJJ) -FEN-UNSA (3) reprochent de concert à l'administration de réfléchir à une réorganisation sans lien avec les pratiques professionnelles. « Nous avons souhaité porter le débat sur le fond, c'est-à-dire sur les missions des services, les méthodes de travail, la pression des parquets sur nos collègues, l'inflation des mesures d'urgence qui empêchent les éducateurs de réfléchir au projet de leur service, ou encore sur l'intervention croissante des juges des enfants au pénal, au détriment du civil  », explique Pierre Lazare, membre du bureau national du SNPES. « Mais ce débat a été escamoté par l'administration  », regrette-t-il.

« Une technostructure qui n'a pas rencontré les personnels, massivement défavorables à ses propositions », « une administration autiste »  : le SPJJ ne mâche pas ses mots pour reprocher à la direction de la protection judiciaire de la jeunesse d'avoir ignoré ses propositions. «  Les SEAT sont des services qui fonctionnent et qui permettent à la PJJ d'être implantée dans les juridictions. Une meilleure gestion des personnels suffirait », estime Régis Lemierre, l'un des responsables du dossier dans ce syndicat.

Les deux organisations, qui se demandent comment la direction de la PJJ, isolée lors de la réunion du 15 mars, va imposer sa réforme, partagent le même type de craintes. «  Environ une cinquantaine de services vont être rattachés à des centres d'action éducative déjà saturés, où de nombreuses mesures éducatives sont en attente », rappelle le SPJJ. « Nous avons peur que les centres d'action éducative deviennent des gros comités de probation, aspirés, comme les SEAT, dans une logique de réponse dans l'urgence, et de primat accordé aux exécutions pénales sur le civil », renchérit Pierre Lazare.

P.D.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2201 du 9-02-01 et n° 2198 du 19-01-01.

(2)  SNPES-PJJ-FSU : 54, rue de l'Arbre-Sec - 75001 Paris - Tél. 01 42 60 11 49.

(3)  SPJJ-FEN-UNSA : 48, rue La Bruyère- 75440 Paris cedex 09 - Tél. 01 40 16 78 13.

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