Les 35 heures ne doivent pas réduire la durée de prise en charge des personnes handicapées accueillies dans les centres d'aide par le travail (CAT). Telle est la position de principe que vient de réaffirmer le Syndicat national des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales gestionnaires d'établissements et de services spécialisés (Snapei) (1), à travers deux lettres, l'une adressée le 2 mars à Dominique Gillot et l'autre, le 8 mars, aux associations gestionnaires d'établissements.
Le syndicat exprime sa « profonde inquiétude » et demande à la secrétaire d'Etat aux personnes âgées et handicapées de réviser les termes de la circulaire du 16 octobre 2000, qui étend « par assimilation » la réduction du temps de travail aux personnes accueillies en centre d'aide par le travail, dans la mesure où les salariés qui les encadrent passent eux-mêmes aux 35 heures et où la garantie de ressources qui leur est applicable fait référence à la durée légale du travail (2).
Assimilation abusive des « usagers » de ces centres à des salariés, proteste le Snapei, qui rappelle que les accords de branche sur la réduction du temps de travail engageaient les partenaires à maintenir le niveau des prestations rendues aux usagers. Dans la plupart des centres d'aide par le travail, le soutien de type 1, incluant des activités productives, est limité à 31 heures. Il n'y a donc pas lieu de le réduire, ni de diminuer la rémunération des travailleurs handicapés, estime-t-il.
(1) Snapei : 7, rue La Boétie - 75008 Paris - Tél. 01 43 12 19 19.
(2) Voir ASH n° 2186 du 27-10-00.