Ouvrant les assises nationales du secteur social et médico-social, organisées, le 13 mars, dans le cadre des salons Gérontexpo et Handicapexpo, Dominique Gillot a affirmé vouloir « restaurer une image positive de la vieillesse ». Parce que le critère de l'âge ne doit pas être « une barrière, un obstacle ou pire un butoir autour duquel les personnes se verraient insidieusement déposséder de leurs droits, de leurs responsabilités et par conséquent de leur dignité », elle a décidé d'engager, « sans plus tarder » , la réforme des dispositifs concernant la protection des majeurs. Celle-ci, qui s'appuiera sur les propositions du rapport Favart sur les tutelles, remis en mai 2000 (1), sera menée « en collaboration étroite avec Marylise Lebranchu », ministre de la Justice. Dans l'entourage de la secrétaire d'Etat aux personnes âgées et aux personnes handicapées, on indique que la réforme devrait aboutir d'ici aux prochaines élections législatives en 2002.
A l'ordre du jour également : l'évaluation des 25 centres locaux d'information et de coordination (CLIC) pilotes existants, destinés à accueillir et orienter les personnes âgées et leur entourage, dans l'optique de créer de nouveaux sites (140 sont prévus en 2001) (2).
La secrétaire d'Etat a par ailleurs annoncé l'étude d'un « congé de soutien à l'autonomie » pour aider les familles. Sur le modèle du congé parental d'éducation, il permettrait à un parent salarié de pouvoir « se consacrer à l'accompagnement de son parent âgé sans perdre les droits liés à l'emploi ». La réflexion doit être prochainement lancée en associant les partenaires concernés, précise-t-on au ministère.
L'adaptation du système de soins « pour permettre aux plus âgés de vieillir près des siens, à domicile, en sécurité » fait aussi partie de ses préoccupations. Elle passe notamment par la création de « services de médecine gériatrique, court séjour » à l'hôpital, pour accueillir et traiter les pathologies aiguës. Ce dispositif pourrait être coordonné avec la médecine de ville et les prises en charge sociales ou médico-sociales au sein de « réseaux gérontologiques de proximité ».
Enfin, revenant sur la « réforme de la réforme de la tarification » des établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes, la secrétaire d'Etat a assuré qu'après l'avis du conseil d'Etat, « aucun obstacle aujourd'hui » ne s'oppose à la signature du décret attendu.
(1) Voir ASH n° 2168 du 26-05-00.
(2) Voir ASH n° 2196 du 5-01-01.