Les mesures sur le logement social plutôt « encourageantes »

«  L'Union nationale HLM mobilisera l'ensemble des organismes pour relancer rapidement l'offre locative sociale  », affirme son président, Michel Delebarre. Une volonté affichée, le 7 mars, jour même de la présentation par le gouvernement du plan de relance du logement social (1). Comme l'on pouvait s'y attendre, ce programme est accueilli avec satisfaction au sein du mouvement HLM (2). Les mesures qui visent à améliorer le montage financier des opérations font en effet écho à ses préoccupations, reconnaît Michel Delebarre. Lequel approuve également la réflexion sur l'évolution de la politique du logement social, «  car elle répond à son souhait de privilégier les politiques territoriales et de s'appuyer sur une contractualisation avec l'Etat et les collectivités locales  ».

Ces mesures sont également jugées encourageantes par la Fondation Abbé-Pierre qui avait dénoncé vertement l'effondrement de la construction sociale en France (3). Néanmoins, l'organisation regrette l'absence d'objectifs quantifiés adaptés aux bassins d'habitat et aux différents modes de production. De même, elle reproche à ce plan de rester trop centré sur les HLM. «  Nous avions demandé une approche plus diversifiée de la création de logements à vocation sociale,  » souligne-t-on à la fondation. Celle-ci souhaite notamment que la politique de l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat soit davantage orientée sur le développement d'un parc privé conventionné.

Attention néanmoins à ne pas oublier le logement très social, en mettant l'essentiel de l'effort sur le logement social, avertit la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (4). Et celle-ci réclame, en plus des dispositions prévues, un programme de production de logements très sociaux. La fédération aimerait également que ce type d'habitat soit encouragé dans le cadre du quota de 20 % imposé par la loi de solidarité et de renouvellement urbains.