L'Association pour l'histoire de l'éducation surveillée et de la protection judiciaire de la jeunesse se penche, dans la dernière livraison de sa revue (1), sur la guerre et l'après-guerre, un « temps fort de la législation concernant l'enfance délinquante, mais aussi [une] période où institutions et professions nouvelles, en particulier celle d'éducateur, se créent ».
A partir d'archives abondantes mais encore peu connues, les historiens analysent l'activité législative concernant la délinquance, et soulignent notamment les liens entre les lois élaborées sous Vichy (27 juillet 1942) et à la Libération (ordonnances de 1945)... L'apparition de la notion « d'enfance inadaptée » et la naissance de l'éducation surveillée dans l'administration pénitentiaire sont aussi mises en valeur. S'appuyant sur des témoignages de l'époque, les chercheurs relatent ensuite les conséquences de la guerre, de l'exode, de l'occupation et des discriminations raciales sur les jeunes délinquants. Puis analysent le regard que les universitaires et le cinéma ont porté sur ces derniers sous Vichy.
(1) L'enfant de justice pendant la guerre et l'après-guerre - Le temps de l'histoire n° 3 (édité également par le Centre national de formation et d'études de la PJJ) - Disp. à l'AHES-PJM : 54, rue de Garches - 92420 Vaucresson - 120 F (18,29 € ).