Elle est née en septembre dernier à l'initiative des neuf associations régionales des aides médico-psychologiques et existe officiellement depuis le 16 décembre 2000. L'idée, c'était de regrouper les organisations existantes au sein d'un mouvement national de façon à préserver et défendre l'identité de la profession.
Son champ d'activité n'a cessé de s'élargir. De 1972 à 1994, les aides médico-psychologiques intervenaient auprès des personnes handicapées. Puis, ils ont travaillé auprès des personnes âgées dépendantes. Et depuis un an ou deux, certains professionnels exercent en centres d'hébergement et de réinsertion sociale ou comme auxiliaires d'intégration scolaire.
Disons qu'elle connaît des flottements. La fonction de l'aide médico-psychologique consiste à accompagner, dans le cadre d'une relation individualisée, les personnes dépendantes, quel que soit leur âge, dans les actes de la vie quotidienne, sur les plans physique et psychologique et au sein d'une équipe pluridisciplinaire. Or dans le secteur des personnes âgées, on s'aperçoit que certains directeurs d'établissements ne sont pas toujours au clair avec cette mission. Si bien qu'ici des professionnels se trouvent cantonnés à des tâches d'entretien ménager. Et qu'ailleurs, on va plutôt leur confier un rôle d'animation de maison de retraite. Les aides médico-psychologiques ont beaucoup de mal à faire reconnaître qu'ils ont une action éducative à mener auprès des personnes âgées afin qu'elles puissent préserver leurs acquis et leur autonomie. Je crois qu'il faut repenser leur fonction dans les établissements pour personnes âgées.
Il est évident que, dans maints établissements (foyers d'hébergement, occupationnels...), les mêmes tâches sont effectuées par les aides médico-psychologiques, les moniteurs- éducateurs ou les éducateurs spécialisés. Cela tient surtout au flou du projet institutionnel. Mais le problème de la reconnaissance de la profession se pose moins dans le secteur du handicap où elle a davantage d'ancienneté.
Tout d'abord, nous allons examiner les conditions d'un partenariat avec l'Association française des organismes de formation et de recherche en travail social. Nous souhaitons également nous rapprocher du Groupement national des instituts régionaux de travail social. Parmi les sujets qui méritent réflexion, il y a la formation : sa durée peut varier de 18 à 24 mois selon les régions, de même que son contenu, au-delà d'un minimum exigé, ou que les conditions d'organisation de l'épreuve orale. Un peu d'harmonisation semble souhaitable. Nous aimerions également que la fédération soit représentée dans les instances de concertation mises en place au ministère de l'Emploi et de la Solidarité.
On comptait 22 000 aides médico-psychologiques en 1998. La profession connaît une expansion considérable. Dans ces conditions, nous nous interrogeons sur sa place dans les années à venir. Depuis quelque temps, on parle au ministère de restructurer les métiers de niveau V : aides à domicile, aides médico-psychologiques, aides-soignantes. Nous refusons d'être assimilés aux aides à domicile et nous entendons bien faire valoir notre spécificité ! Propos recueillis par Isabelle Sarazin
(1) Fédération française des aides médico-psychologiques - C/o IRTS : 20, bd des Salyens - 13008 Marseille - Tél. 04 91 73 62 74 (tous les vendredis).