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Les parlementaires invités à plancher sur la santé mentale

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Bernard Kouchner, ministre délégué à la santé, souhaite qu'une mission parlementaire réfléchisse aux modalités et aux conditions propres à faciliter l'accompagnement à l'intégration des malades handicapés psychiques, rendue possible grâce aux progrès thérapeutiques. Le ministre, qui ouvrait les IVe rencontres de la psychiatrie, le 28 février 2001, déplore, en effet, que ces patients restent «  handicapés dans leurs relations aux autres comme pour leur insertion dans une société rapide, productiviste et individualiste ».

Bernard Kouchner a également profité de l'occasion pour rappeler les «  enjeux auxquels [la santé mentale] se trouve actuellement confrontée  ». En effet, «  alors que pour la personne, les besoins qui relèvent d'une prise en charge médicale stricte sont parfois difficiles à dissocier de ceux qui relèvent d'une prise en charge médico-sociale, ces deux modes d'intervention font l'objet d'une césure législative préjudiciable aux malades et à leur entourage  », constate-t-il. Aussi, soutient-il l'idée d'une « articulation réelle et structurée entre le champ sanitaire et le champ social pour les malades mentaux ». Il se place ainsi dans une logique de réseaux de compétences, plutôt que dans une logique de structures. «  Il faut [...] dépasser la vision cadastrale de la psychiatrie, en rénovant la notion de secteur, pour l'intégrer véritablement à un réseau d'acteurs de santé mentale, avec les médecins généralistes, les services médico-sociaux et sociaux des municipalités notamment  », poursuit-il. L'organisation des soins en psychiatrie doit aussi se rapprocher des soins généraux au travers d'un unique schéma régional d'organisation sanitaire (SROS) comportant un volet de santé mentale.

Au final, il s'agit de «  construire une santé mentale autour de l'usager et non plus autour des statuts et des structures  », conclut Bernard Kouchner qui se prononce un mois après les critiques émises par la Cour des comptes dans son rapport annuel rendu public en janvier dernier (1). Lequel avait notamment pointé le manque de pilotage au plan national de l'organisation des soins psychiatriques.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2199 du 26-01-01.

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