En ouverture du colloque international sur le thème « Violence à l'école et politiques publiques », le 5 mars 2001, Jack Lang, ministre de l'Education nationale, a jugé « urgent d'entreprendre la reconstruction de l' autorité de l'institution scolaire et de ceux qui y travaillent ». Et indiqué qu'il présenterait, en juin prochain, des mesures pour la rentrée 2001.
Se qualifiant de « défenseur acharné de la mixité sociale dans l'école », le ministre a demandé à Jean Hébrard, inspecteur général du primaire, « de mener une réflexion pour redéfinir certains périmètres scolaires ». Parce que « la prévention doit commencer [...] dès l'école primaire », Sonia Henrich, présidente du Comité national de lutte contre la violence, est chargée, de son côté, de faire des propositions pour améliorer les règlements intérieurs et développer le travail sur les règles de vie dans ces établissements. Dans le même esprit, Jack Lang souhaite développer de façon adaptée, dès l'année prochaine, des expériences de dispositifs-relais, « véritables lieux accueillant des jeunes en rejet total de l'institution », à l'école primaire. Par ailleurs, Marie Choquet, responsable à l'Inserm des programmes de recherche sur l'adolescent, présidera un Comité de l'enfance et de l'adolescence qui devrait être mis en place début avril.
Autre mission confiée à Pierre Truche, premier président honoraire de la Cour de cassation et président de la Commission nationale de déontologie de la sécurité : élaborer un texte de référence sur les notions « de droits et de devoirs » .
En matière de lutte contre les violences sexuelles, Jack Lang a décidé de créer des cellules départementales de soutien et d'écoute pour les jeunes filles qui en sont victimes. Nicole Belloubet-Frier, rectrice de l'académie de Toulouse étant chargée de cette tâche. Et pour construire une politique de soutien et d'éducation des parents, Donatelle Pointreau, qui avait créé une école des parents dans son établissement, se voit confier une mission d'animation dans ce domaine.