Le Syndicat national de l'ensemble des personnels de l'administration pénitentiaire (Snepap) (1) s'associe à l'appel à la journée nationale de grève lancé, pour le 9 mars 2001, par le Syndicat de la magistrature, l'Union syndicale des magistrats, le Syndicat des juridictions financières, l'Union syndicale des magistrats administratifs et le Syndicat des juridictions administratives. Ces cinq organisations appellent tous les personnels et auxiliaires de justice à rejoindre le mouvement pour obtenir un plan d'urgence incluant l'attribution massive de moyens matériels et humains et la convocation d'états généraux pour « remettre à plat le système judiciaire ». En plus des augmentations d'effectifs, les propositions concernent notamment la déjudiciarisation de divers contentieux (dont le divorce), la dépénalisation de certaines infractions, la recherche de réelles alternatives à l'incarcération, le relèvement du plafond de l'aide juridictionnelle.
« La ministre ne semble pas prendre la mesure de l'état de faillite de la justice » ni « de l'immensité des retards accumulés », aussi bien en matière pénale que civile, prud'homale ou familiale, estiment les syndicats. Selon eux, le « système productiviste » du « toujours plus, toujours plus vite, toujours plus mal » est « d'autant plus insatisfaisant qu'il pénalise essentiellement les personnes les plus défavorisées. » « Loin de toute surenchère corporatiste », le Snepap appelle donc à la mobilisation pour que la justice « devienne une réalité. »
(1) Snepap : 25, rue de la Fontaine-au-Roi - 75011 Paris - Tél. 01 40 21 76 60 - Voir ASH n° 2202 du 16-02-01.