Le secteur de la santé et des activités sociales utilise volontiers les services offerts par les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA), chargés de collecter auprès des entreprises et de mutualiser les fonds destinés à financer la formation professionnelle continue. C'est ce que relève une récente étude du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1).
Ce secteur est en effet « particulièrement présent » dans la catégorie des entreprises considérées comme « formatrices utilisatrices des services des OPCA » (11 %), c'est-à-dire celles qui se caractérisent par un recours important aux fonds mutualisés, que ce soit à l'initiative du salarié (départ en congé individuel de formation) ou de l'employeur. Trois autres types d'entreprises étant répertoriés par l'étude :les « non formatrices », les « peu formatrices » et les « impliquées ».
Celles appartenant à la classe des « formatrices utilisatrices » font financer les coûts de leurs stages par les fonds recueillis par les OPCA, déclarant donc très peu de stagiaires entièrement à leur charge. Elle peuvent ainsi « éventuellement réaliser des économies sur les dépenses de rémunération, quand elles sont prises en charge par l'OPCA pendant la durée des formations », notent les auteurs. Et, de cette façon, elles forment « un nombre élevé de leurs salariés, tout en se contentant le plus souvent d'une contribution financière du niveau de l'obligation légale », fixée à 1,5 % de la masse salariale. Pour cette classe d'entreprises, les OPCA ont l'occasion de jouer un rôle de proposition, voire de conseil dans l'élaboration du plan de formation. Mais ils peuvent aussi simplement servir d'intermédiaire financier.
En revanche, ces mêmes entreprises « formatrices utilisatrices » n'ont pas recours de « façon marquée » aux contrats en alternance (contrats de qualification, d'adaptation ou d'apprentissage), puisque 49 % d'entre elles déclarent la présence de tels contrats, contre 50 % pour l'ensemble des entreprises de plus de dix salariés. L'alternance est par contre très utilisée dans les entreprises dites « impliquées » qui sont aussi celles faisant les plus gros efforts pour la formation de leurs salariés.
(1) DARES - Premières informations n° 09.1 - Mars 2001.