Le Parlement européen a, le 16 février, rejeté la proposition française d'adopter une directive européenne visant à définir l'aide à l'entrée, à la circulation et au séjour irréguliers. L'objectif de l'initiative française était de créer, au sein de l'espace Schengen (1), un cadre pénal contre les « passeurs » qui facilitent l'entrée et la circulation des immigrés clandestins. Les députés européens estimaient que cette initiative ne faisant pas partie d'un plan d'ensemble aurait plutôt aggravé la situation. « Les politiques répressives en matière d'immigration et de visas n'ont réussi qu'à augmenter le nombre de sans-papiers », estime Alima Boumediène-Thiery (députée européenne, Verts).
(1) L'accord de Schengen lie la plupart des Etats de l'Union européenne à l'exception du Royaume-Uni et de l'Irlande.