Le projet de loi rénovant l'action sociale et médico-sociale « concerne, entre autres, un très grand nombre de malades et de personnes handicapées » qui nécessitent l'intervention « de plusieurs milliers de médecins, et très majoritairement des psychiatres », rappelle le Syndicat des psychiatres français (1). Or ces professionnels n'ont pas été associés à la concertation préalable, regrette-t-il.
Comptant sur l'intervention des parlementaires, le syndicat souhaite l'inscription dans la loi d'un « droit aux soins », « qui ne saurait être confondu avec une prise en charge éducative et sociale », laquelle n'inclurait pas « le dépistage des handicaps chez les bébés, ni les soins chez les adultes, ni l'accompagnement à la mort chez les personnes âgées ». Le risque serait alors de confiner les exclus « dans un espace sans soins qui, en plus petit, reconstituerait l'asile dont plus personne ne veut ».
(1) Syndicat des psychiatres français : 147, rue Saint-Martin - 75003 Paris - Tél. 01 42 71 41 11.