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Implication mesurée des maires dans la lutte contre l'exclusion

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« La lutte contre la pauvreté se gagnera si les acteurs de terrain s'engagent résolument. La proximité est un enjeu majeur. » Fort de cette conviction, le Secours catholique (1) interpelle logiquement les candidats aux prochaines élections municipales. En commandant une enquête à la Sofres sur « les maires face à l'exclusion », il a d'abord cherché à mesurer l'engagement des élus.

Les 400 maires interrogés durant la première semaine de février apparaissent partagés sur l'effet du retour de la croissance. La pauvreté a-t-elle reculé ? Oui, répondent 54 % d'entre eux, les élus des villes étant moins convaincus que ceux des petites communes. Même clivage sur la situation des jeunes en difficulté ou celle des femmes seules avec enfants : plus la commune est grande, plus l'appréciation est pessimiste.

Les maires estiment avoir fait des efforts importants ces dernières années en matière de services à domicile (dans 58 % des cas), d'aide aux impayés (51 %), de soutien scolaire (44 %). Par contre, ils pensent que leurs concitoyens seraient hostiles à des mesures d'aide aux immigrés (50 %), de construction d'un centre d'hébergement pour les sans-abri (53 %), de réquisition de logements vides pour des sans-abri (62 %) et d'hébergement des gens du voyage (83 %). Les maires citadins se sentent à peine mieux assurés que leurs collègues ruraux pour prendre des « mesures impopulaires ».

71 % des maires plébiscitent l'intercommunalité comme échelon pour mieux lutter contre l'exclusion. Le département est considéré comme un partenaire efficace en la matière par 86 % d'entre eux, devant les organismes sociaux (72 %), les associations (44 %) et l'Etat (30 %).

Un maire sur trois seulement a créé des emplois- jeunes dans le domaine social, mais le taux grimpe à 88 % dans les villes de plus de 10 000 habitants. Ces emplois, les élus espèrent les pérenniser, mais ils estiment ne pouvoir le faire sans aide de l'Etat ou d'une autre collectivité.

Enfin, à leurs yeux, la loi de lutte contre les exclusions permet une intervention plus efficace, notamment pour l'accès aux soins (73 %), le traitement de l'urgence (67 %), l'accès à l'emploi (66 %), le droit au logement (65 %) ou la coordination de l'action municipale avec les autres structures (53 %).

Au total, pour Joël Thoraval, président du Secours catholique, l'engagement des élus « doit progresser. [...] Notre responsabilité collective est de ne pas laisser les oubliés de la croissance au bord du chemin ». L'association se propose de le rappeler « à temps et à contretemps ».

Notes

(1)  Secours catholique - 106, rue du Bac - 75341 Paris cedex 07 - Tél. 01 45 49 73 00.

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