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La politique de la ville partie prenante dans la lutte contre la toxicomanie

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La délégation interministérielle à la ville (DIV) et la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) précisent dans une circulaire conjointe les conditions dans lesquelles la politique de la ville doit contribuer à la mise en œuvre du plan triennal de lutte contre la drogue et à la prévention des dépendances adopté en 1999 (1). Elles définissent notamment les actions à conduire en priorité.

Réduire les risques et les dommages sanitaires et sociaux

Initiée par les pouvoirs publics il y a dix ans face à l'épidémie du sida, la politique dite de « réduction des risques » consistait alors à mettre à la disposition des usagers de drogues du matériel d'injection stérile. Elle regroupe aujourd'hui l'ensemble des informations, des aides et des prises en charge proposées aux consommateurs de drogues pour réduire les risques et les dommages sanitaires et sociaux. Compte tenu de l'évolution des modes de consommation des jeunes, le texte juge nécessaire d'intervenir, dans une optique de prévention, lors d'événements festifs (concerts, soirées « raves », etc.). Une circulaire interministérielle, en cours de préparation, devrait, sur ce point, permettre de fixer le rôle et les responsabilités de chacun.

Plus généralement, la DIV et la MILDT appellent au développement des programmes de réduction des risques. Intégrés au volet « santé » des contrats de ville 2000-2006, ils devront être élaborés avec les élus concernés et associer les professionnels locaux du champ sanitaire et social, « indispensables relais pédagogiques ». Les préfets sont également invités à favoriser la création de lieux de contacts ou « boutiques » pour usagers dépendants ainsi que la mise en place d'équipes mobiles de proximité pour aller au-devant des plus marginalisés.

Développer la prévention de proximité

La circulaire plaide pour un renforcement des structures actuelles, telles que les points d'accueil et d'écoute destinés aux jeunes et à leurs parents. Elle suggère également la poursuite des actions tendant notamment à développer les compétences personnelles et sociales des jeunes concernés, portant une attention particulière aux signes de vulnérabilité, ou encore favorisant leur engagement dans une dynamique de prévention entre pairs. Ces actions pourraient en particulier être élaborées avec les associations de quartier et celles à vocation sportives ou socio-culturelles, non spécialisées en matière de toxicomanie.

Prendre en charge les personnes sous main de justice

En ce qui concerne les toxicomanes majeurs et mineurs placés sous main de justice, la circulaire, dans la lignée des orientations définies par le gouvernement en 1999 (2), demande aux préfets d'envisager, entre autres, en collaboration avec les autorités judiciaires, les actions nécessaires dans les contrats de ville.

Assurer la formation des élus et des professionnels concernés

La création d'une culture commune à tous les professionnels de la prévention, de l'éducation, du soin, de l'insertion et de la répression est le « garant de l'efficacité des politiques locales mises en place ». Aussi la formation apparaît-elle comme une priorité. La MILDT s'y emploiera au travers d'actions de formation concernant l'ensemble des acteurs (professionnels intervenant au titre de la politique de la ville, élus locaux, fonctionnaires territoriaux, etc.). Les premières sessions doivent être organisées dès le début de l'année 2001 au niveau des départements ou des régions.

(Circulaire n° DIV/DPT-LSSP/MILDT/2001/14 du 9 janvier 2001, à paraître au B.O.M.E. S.)
Notes

(1)  Voir ASH n° 2134 du 24-09-99.

(2)  Voir ASH n° 2125 du 25-06-99.

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