Les travailleurs sociaux et les cadres de l'administration pénitentiaire (AP) éprouvent un « énorme besoin de reconnaissance institutionnelle » (1), affirme le Syndicat national de l'ensemble des personnels de l'administration pénitentiaire (Snepap) (2), dans une lettre à Marylise Lebranchu, rendue publique le 6 février. La garde des Sceaux devrait rencontrer, le 21 février, pour la première fois depuis sa nomination, tous les syndicats de l'administration pénitentiaire et annoncer, la même semaine, la composition du conseil d'orientation stratégique chargé de réfléchir à la réforme des prisons.
A l'instar de l'Union générale des syndicats pénitentiaires CGT (3), le Snepap dénonce en outre la mauvaise application de la réforme des services d'insertion et de probation. Budget insuffisant, « travailleurs sociaux en sous-effectif chronique et de moins en moins écoutés », « pénurie aiguë » de chefs de services « dont le recrutement pour 2001 est sans cesse repoussé et qui amènera l'arrivée de cadres intermédiaires pour...2002 ! », « statuts d'emplois iniques » : autant de facteurs qui, selon lui, traduisent combien la mission d'insertion de l'administration pénitentiaire est considérée aujourd'hui comme secondaire. Le syndicat appelle donc la ministre à mieux prendre en compte le travail mené par les travailleurs sociaux à l'occasion des nombreuses réformes en cours (loi pénitentiaire, mais aussi présomption d'innocence, revalorisations statutaires, etc.).
(1) Ces derniers ont d'ailleurs manifesté leur mécontentement à Tours, le 31 janvier, en quittant la salle de leur séminaire à l'arrivée de Marylise Lebranchu.
(2) Snepap : 25/27, rue de la Fontaine-au-Roi - 75011 Paris - Tél. 01 40 21 76 60.
(3) L'UGSP-CGT avait envoyé un courrier sur le même thème en octobre - Voir ASH n° 2185 du 20-10-00.