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Les chiffres de la délinquance en progression de 5,72 % en 2000

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Le nombre des infractions constatées a augmenté de 5,72 % en 2000, ont annoncé, le 2 février, le directeur général de la police nationale, Patrice Bergougnoux, et son homologue de la gendarmerie, Pierre Steinmetz, en présentant les statistiques annuelles de la délinquance (1). Cette hausse, la plus forte de la décennie (à l'exception de l'année 1991), n'épargne aucune région. Au total, 3 771 849  faits de délinquance (contre 3 567 864 en 1999) ont été comptabilisés en France métropolitaine, étant entendu que n'ont été pris en compte que les crimes et délits constatés par la police et la gendarmerie. Sont ainsi exclus des chiffres les contraventions de toute nature, les délits routiers, les faits mentionnés en « main courante » et les infractions relevées par d'autres institutions comme les douanes, l'inspection du travail ou la répression des fraudes.

Cette évolution est notamment due à la forte progression de la délinquance économique et financière à partir des nouvelles technologies (+ 19,08 %) et à une recrudescence des vols (de portables, notamment). La violence continue par ailleurs, comme pour les années précédentes, de se traduire par une hausse persistante des atteintes volontaires contre les personnes ( + 9,14 %, soit 254 514 faits recensés).

La part de la délinquance de voie publique   (2), décrite comme la cause essentielle du sentiment d'insécurité de la population, est, quant à elle, en léger recul et ne représente plus que 51,37 % (contre 53,23 %en 1999) du total des crimes et délits enregistrés en zone urbaine. Autre satisfaction pour le gouvernement dans un bilan somme toute assez négatif : les meilleurs résultats sont acquis dans les villes où ont été mises en place les polices de proximité.

En marge de la présentation de ces chiffres, Patrice Bergougnoux a annoncé pour 2001 plusieurs « actions ciblées » et d'autres « de sécurisation  ». 14 sites ont ainsi été retenus, en raison de la hausse caractérisée de la délinquance qu'ils ont connue l'année dernière (3). Ils bénéficieront de l'action conjointe de l'ensemble des services de police (sécurité publique, renseignements généraux et police judiciaire), avec comme objectif commun, l'identification et l'interpellation des « délinquants à l'origine des violences urbaines, des trafics, ou se servant de ces secteurs comme bases de repli ». Certains départements, touchés par des problèmes spécifiques (4), obtiendront par ailleurs des renforts d'unités mobiles.

Notes

(1)  Disponibles sur le site Internet du ministère de l'Intérieur : www.interieur.gouv.fr.

(2)  Cet agrégat regroupe notamment les vols à main armée, les vols avec violences, les cambriolages, les vols d'automobiles, les vols à la roulotte, les destructions de biens publics et privés.

(3)  Creil (Oise), Chambon-Feugerolles (Loire), Strasbourg (Bas-Rhin), Orléans (Loiret), Blois (Loir-et-Cher), les quartiers de l'Ariane à Nice, de la Zaïne à Antibes (Alpes-Maritimes), de la Petite Hollande à Montbéliard (Doubs), ainsi qu'en Ile-de-France, La Courneuve, Saint-Denis et Stains (Seine-Saint-Denis), Choisy-le-Roi, l'Hay-les-Roses et Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).

(4)  Notamment le Finistère, le Loiret, le Haut-Rhin, la Somme et le Vaucluse.

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