L'Union fédérale de l'action sociale de la CGT (UFAS-CGT) (1) réserve un accueil favorable à la disposition visant à protéger les travailleurs sociaux qui ont dénoncé des maltraitances dans les établissements sociaux et médico-sociaux, intégrée dans la proposition de loi relative à la lutte contre les discriminations. Toutefois, même si elle « fait l'objet d'une application scrupuleuse et d'une réelle prise en compte par les pouvoirs publics », cette mesure ne mettra pas fin aux maltraitances dans les structures (2). Pour le syndicat, il faut l'accompagner d'une « qualification des personnels du secteur [et] d'une augmentation du nombre de professionnels » . Il est enfin urgent que l'Etat ne considère plus le secteur avec un regard de « comptable », « qui a présidé depuis 25 ans à toutes les décisions ».
De son côté, l'Association Sophie, qui s'était créée en 1995 à la suite du décès de Sophie Ade, élève éducatrice à l'IRTS de Canteleu, agressée lors de son stage (3), vient de modifier ses statuts. Constituée à l'origine pour apporter un soutien collectif à la famille de Sophie Ade et aux travailleurs sociaux victimes de violence, elle entend désormais aussi « se réserver le droit d'une action en justice » pour les travailleurs sociaux stagiaires victimes de violence au cours de leur formation initiale.
(1) UFAS-CGT : case 538 - 263, rue de Paris - 93515 Montreuil cedex - Tél. 01 48 18 20 89.
(2) Voir ASH n° 2200 du 2-02-01.
(3) Voir ASH n° 2101 du 8-01-99 - Association Sophie : 6, rue Jacques-Cartier - 76120 Le Grand-Quevilly - Tél. 02 35 68 14 80 ou 11 21.