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Un plan d'actions pour la lutte contre les violences faites aux femmes

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A l'occasion des assises nationales contre les violences envers les femmes, qui se sont tenues le 25 janvier à Paris, la secrétaire d'Etat aux droits des femmes, Nicole Péry, a présenté un plan d'actions qui, selon elle, « marquera une nouvelle étape dans la lutte » contre les atteintes physiques et morales subies par les femmes, aussi bien « chez elles que dans la rue ou sur leur lieu de travail ».

Articulé autour de quatre axes, ce plan prévoit tout d'abord un renforcement des réseaux « de vigilance, d'information et d'action » par une relance des commissions départementales d'action contre les violences faites aux femmes. Instituées en 1989, ces instances réunissent les partenaires institutionnels et associatifs concernés afin d'élaborer des actions coordonnées en faveur des femmes victimes. En pratique, elles sont inexistantes dans une vingtaine de départements et, dans d'autres, « ne se sont pas réunies depuis des années », a indiqué Nicole Péry. Aussi, a-t-elle saisi les préfets, par circulaire, afin que ces commissions « soient effectivement mises en place d'ici cet été ». Une instance nationale de coordination et d'animation de ces commissions, où siègeront des élus, sera également créée.

Deuxième axe : le lancement d'une campagne de communication sur le thème « En cas de violence, brisez le silence ». De très nombreuses affiches, des dépliants et 450 000 cartes comportant les numéros téléphoniques d'urgence (1) vont ainsi être distribués sur tout le territoire métropolitain et dans les départements d'outre-mer, « en coopération avec le milieu associatif ». En outre, des brochures spécialisées spécifiques vont également être mises à la disposition de tous les services qui assument l'accueil, l'écoute et l'information des femmes victimes de violence : travailleurs sociaux, professionnels de la santé et fonctionnaires de police et de gendarmerie.

Par ailleurs, « pour répondre d'une façon globale aux besoins des personnes victimes de violence et favoriser leur retour à l'emploi », la secrétaire d'Etat aux droits des femmes, sur l'exemple de quelques initiatives locales, propose de construire des « partenariats de proximité » . Ils consisteraient à mettre en place des structures d'accueil qui, outre le toit, offriraient aux femmes une écoute et un accompagnement psychologique, des actions de formation et de retour à l'emploi, et un accès à un logement permanent. Selon Nicole Péry, c'est la globalité de ces actions qui permettra aux intéressées « de reconstruire leur identité et de retrouver leur autonomie ». Les trois premières expérimentations concerneront le conseil général du Finistère, la communauté d'agglomération de Sénart, en Ile-de-France, et la commune de Belfort.

Enfin, pour permettre aux associations assurant des permanences téléphoniques de faire « face à des appels de plus en plus nombreux de femmes en détresse », et ainsi favoriser la libération de la parole, Nicole Péry a décidé d'augmenter d'un tiers leur budget pour 2001.

Notes

(1)  Violence au sein du couple : Tél. 01 40 33 80 60 - Violence sur le lieu de travail : Tél. 01 45 84 24 24 - En cas de viol : Tél. 0800 05 95 95.

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