Le ministre délégué à la ville, Claude Bartolone, a installé le 30 janvier un groupe de travail chargé de préparer la mise en place d'une « veille éducative » dans les communes signataires d'un contrat de ville. « Il faut penser l'éducation comme un chemin continu et éviter toute rupture génératrice de violences », a déclaré le ministre, faisant notamment référence aux quelque 65 000 jeunes qui sortent chaque année sans diplôme du système scolaire. Cette initiative s'inscrit dans la suite du rapport Souffrances et violences à l'adolescence, remis au ministre en novembre dernier par une équipe de chercheurs, et qui proposait des mesures éducatives de prévention en direction des jeunes adolescents en rupture scolaire (1).
Composé de représentants des différents ministères concernés, de parlementaires, d'universitaires, d'experts ou encore de responsables associatifs, le groupe de travail est présidé par Claude Brévan, déléguée interministérielle à la ville, assistée de deux maires, Jean-Pierre Blazy (Gonesse, Val-d'Oise) et Pierre Cohen (Ramonville, Haute-Garonne). Il devra tout d'abord, concrètement, effectuer un travail de clarification des concepts, pour que tous les acteurs « parlent le même langage ». Par ailleurs, les cinq députés-maires, membres du groupe, expérimenteront directement, chacun dans sa ville, les systèmes de veille et de suivi et les propositions alternatives qui auront été dégagés. Une synthèse de ces expériences sera ensuite élaborée afin de fournir aux élus locaux un mode d'emploi sur la manière dont pourrait fonctionner une veille éducative dans une commune.
Le groupe de travail devrait rendre son rapport « dans l'idéal avant l'été », a indiqué Claude Brévan.
(1) Voir ASH n° 2189 du 17-11-00.