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Les réseaux sanitaires et sociaux réclament leur pleine reconnaissance

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Les réseaux médico-sociaux n'ont pas été invités à la rencontre avec les professionnels des soins de ville, convoquée le 25 janvier par Elisabeth Guigou (1). Pourtant, ils ont des réponses à proposer aux questions qui y ont été posées.

La Coordination nationale des réseaux (CNR)   (2) souligne le paradoxe qui existe entre les discours sur la nécessaire réforme de l'offre de soins - qui tous avancent le réseau comme outil de transformation des pratiques... ou de maîtrise des coûts - et la non-reconnaissance pleine et entière des réseaux existants. A dire vrai, une circulaire ministérielle de novembre 1999 (3) traite, avec une approche favorable, des « réseaux de soins préventifs, curatifs, palliatifs ou sociaux », mais elle n'est pas assortie de financements. Ceux-ci peuvent (ou devraient) être assurés sur les Fonds d'aide à la qualité des soins de ville  (FAQS), créés par la loi de financement de la sécurité sociale pour 1999 (4), mais la décision dépend de la bonne volonté des responsables régionaux de l'hospitalisation et de l'assurance maladie. Selon la CNR, cela se passe plutôt bien, par exemple, en Rhône-Alpes et en Ile-de-France, mal en Languedoc-Roussillon et dans le Centre.

C'est pourquoi la coordination revendique une reconnaissance en bonne et due forme des réseaux tels qu'ils fonctionnent (5) dans la loi de modernisation du système de santé en préparation. Et comme elle craint de ne pas se faire entendre par les voies normales, elle lance un manifeste proposé à la signature des professionnels et des usagers.

La CNR y revendique, « non pas de nouvelles structures, mais un espace de liberté  », où les pratiques organisées « en fonction des ressources locales, pragmatiques, pluridisciplinaires, avec des formations pluriprofessionnelles » , pourront être confortées et pérennisées . « Aucun organisme de santé n'a été évalué autant que nos réseaux, plaide Didier Ménard, médecin généraliste aux Francs-Moisins, à Saint-Denis, et président de la CNR. Le travail de décloisonnement accompli entre la médecine de ville et l'hôpital, la santé et le social, a prouvé son efficacité. »

« Depuis dix ans, le pouvoir politique se refuse à faire des choix, dit le manifeste . Nous n'acceptons plus d'être encouragés dans les discours et marginalisés dans la réalité. Le temps est venu de nous reconnaître comme acteurs à part entière de la politique de santé. »

Notes

(1)  Voir ce numéro.

(2)  CNR : 25, rue des Cascades - 75020 Paris - Tél. 01 43 66 56 70 - Site Internet : www.cnr.asso.fr.

(3)  Circulaire n° 99-648 du 25 novembre 1999, parue au B.O.M.E. S. du 25-12-99 - Voir ASH n° 2146 du 17-12-99.

(4)  Voir ASH n° 2101 du 8-01-99 et n° 2142 du 19-11-99.

(5)  Et non dans le moule inadapté inventé par les ordonnances Juppé d'avril 1996, dans lequel seuls huit réseaux, sur 400 ou 500, se sont coulés depuis - Voir ASH n° 2007 du 24-01-97.

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