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Journée d'action des étudiants en travail social : plus de 5 000 manifestants

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C'était une première pour les étudiants travailleurs sociaux. Et leur manifestation nationale du 29 janvier fut plutôt une réussite :5 000 d'entre eux sont descendus dans les rues en métropole et dans les DOM-TOM, selon les organisateurs, dont un millier à Paris, 300 à Toulouse, à Lyon et à Strabourg (1).

Au même moment, une délégation était reçue par la direction générale de l'action sociale. Si leurs revendications ont été «  entendues  » par des interlocuteurs « réellement interpellés et vigilants sur les constats » - dont Sylviane Léger, directrice générale -, les étudiants n'ont obtenu aucun élément «  pour être rassurés sur l'avenir de [leurs] formations et de [leurs] professions » . En effet,   « soit des désaccords demeurent sur les réponses, soit les intentions affichées appellent des engagements concrets qui sont, de fait, encore à venir », affirme le mouvement national dans un communiqué.

Le collectif demandait notamment des mesures pour lutter contre la précarité des étudiants (2). « La DGAS nous a affirmé que le gouvernement allait supprimer le système d'une enveloppe fixe de financement des bourses et changer les critères d'attribution de manière à aligner le pourcentage de boursiers dans notre secteur sur celui du système universitaire, soit 25 à 27 % », relate Rudy Doucet, l'un des porte-parole. En effet, si les taux des aides aux étudiants travailleurs sociaux ont été alignés sur le 5e échelon des bourses de l'enseignement supérieur en 2000- 2001, le décret d'application de la loi contre les exclusions réformant les critères d'attribution des bourses est toujours attendu (3). Interrogée également sur ce sujet à l'Assemblée nationale le 30 janvier, la secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés, Dominique Gillot, a confirmé que «  les étudiants en travail social vont bénéficier d'un nouveau système de bourse, aligné sur celui de l'enseignement supérieur[...]. Des crédits supplémentaires ont été inscrits à cette fin au budget 2001. »

Quoi qu'il en soit , cette réforme serait « insuffisante » aux yeux des étudiants si elle « impliquait seulement 26 % de boursiers contre 18 % aujourd'hui. En outre, elle ne tient pas compte des nos difficultés à travailler à côté de nos études ni des coûts spécifiques de nos stages », estime Rudy Doucet.

Nouvelle mobilisation devant le CSTS

Les étudiants revendiquent par ailleurs la reconnaissance de leurs diplômes au niveau bac + 3. La DGAS a déclaré qu'elle n'y est « pas favorable ». Sur les autres revendications (refonte de certains diplômes notamment), l'administration a renvoyé les étudiants au schéma national des formations. Or, «  nous ne savons rien [sur son contenu] en dehors des déclarations de nos interlocuteurs le 29 janvier  », regrettent les étudiants, soulignant que le ministère s'est engagé à leur présenter le document dans 15 jours... soit après son examen, aujourd'hui, par le Conseil supérieur du travail social (CSTS). « Nous nous opposons à la validation [du schéma national] par le CSTS puisque nous n'avons pas pu participer au débat », déclare le mouvement. Ce dernier a donc appelé les étudiants franciliens à manifester ce vendredi 2 février devant le CSTS, dans le but d'être reçus pendant la réunion et d'obtenir le report de la validation du schéma national. Il a également demandé aux étudiants de province de faire la grève du zèle et aux organisations du secteur social de les soutenir (4).

Parmi elles, l'Association française des organismes de formation et de recherche en travail social  (Aforts) s'associe aux revendications des étudiants, notamment sur un système de bourses qui demeure «  insuffisant  », sur la nécessité d'aider «  bon nombre d'étudiants » dont les ressources « ne leur permettent pas de poursuivre de manière correcte leurs parcours de formation », la « maîtrise et l'homogénéisation des droits et frais d'inscription  » ou encore la revalorisation des niveaux des diplômes. L'Aforts propose également à ses adhérents de « négocier des contrats ou des chartes d'accueil des étudiants en stage », et demande des moyens supplémentaires pour les centres de formation.

Enfin, le mouvement national des étudiants souhaite la constitution d'une commission interministérielle « habilitée à entamer réellement des négociations  » et réunira une assemblée générale nationale les 24 et 25 février.

Notes

(1)  Contacts : Rudy Doucet - Tél. 06 81 62 63 42. Un compte rendu détaillé de la rencontre avec la DGAS sera bientôt disponible sur leur site Internet : http://site. voilà. fr/coordinationitstours.

(2)  Voir ASH n° 2199 du 26-01-01.

(3)  Voir ASH n° 2177 du 25-08-00.

(4)  Le Syndicat national unitaire des assistants sociaux de la fonction publique (SNUAS-FP/FSU) s'est déclaré à ses côtés.

LE SOCIAL EN ACTION

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