Les dépenses d'assurance maladie du régime général de la sécurité sociale auraient progressé de 5,9 % en 2000, soit plus du double de l'objectif fixé par le Parlement (2,5 %), a indiqué la caisse nationale d'assurance maladie, le 18 janvier, sur la base de résultats provisoires. Un taux d'évolution supérieur aux 4,9 % prévus par la commission des comptes de la sécurité sociale en septembre 2000.
Le remboursement des soins de ville, qui représente, avec une croissance de 8,9 %, 256,7 milliards de francs, explique pour l'essentiel ce dépassement. Le premier poste de dépenses reste les prescriptions médicales avec 141,28 milliards de francs (+11,1 %). Fait marquant, la forte croissance de la consommation médicale, avec une progression de 11,8 % ; le médicament pèserait ainsi pour le tiers dans les dépenses de soins de ville. Viennent ensuite les accessoires de santé (prothèses...), les indemnités journalières et les honoraires médicaux et dentaires.
Prenant acte du dépassement de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM), le ministère de l'Emploi et de la Solidarité rappelle, dans un communiqué du même jour, la série de mesures « visant à réguler la hausse des prescriptions ». S'agissant des dépenses de médicament, le développement de l'utilisation des génériques « devrait générer une économie de 1 milliard en 2001 ». Par ailleurs, les dépenses en 2000 des établissements sanitaires publics sont maîtrisées. De son côté, la croissance du secteur médico-social reste dynamique (+ 6,7 %), « reflétant les priorités du gouvernement en termes de prise en charge des personnes dépendantes ou des personnes handicapées ».