Favoriser l'accès aux soins dans toutes les zones géographiques

En vue «  d'apporter au patient une prise en charge plus globale, une continuité du service, un repérage facile dans le système, la disponibilité des différents services  », il faut dépasser l'organisation actuelle du système de santé et favoriser le travail en réseau, note un rapport d'un comité interministériel stratégique, rendu public le 22 janvier 2001 (1). Rédigé sous la houlette de Dominique Polton, directrice du Centre de recherche, d'étude et de documentation en économie de la santé (Credes), à la demande du gouvernement, dans le cadre de l'élaboration du schéma national des services collectifs sanitaires, prévu par la loi du 25 juin 1999 d'orientation pour l'aménagement et le développement durable du territoire (2), ce document s'intéresse notamment aux zones «  fragiles  ».

Ainsi, pour les quartiers péri-urbains défavorisés, il propose le développement des soins de ville au sein de «  maisons de santé  » polyvalentes regroupant des professionnels de la santé, des travailleurs sociaux et les dispositifs associatifs (soins à domicile). Sorte de guichet unique, la continuité des soins, voire une fonction d'urgence pré-hospitalière, pourraient y être assurées. De même, ce dispositif permettrait d'offrir «  dimension sociale, capacité d'écoute et d'orientation de la demande  » et intégrerait une composante de prévention, de vaccination et d'éducation pour la santé.

S'agissant des zones très enclavées, le rapport propose le maintien «  par exception  » des structures de soins - notamment d'urgence chirurgicale ou obstétricale. Sous réserve toutefois pour ces services, qu'ils travaillent en réseau avec les hôpitaux constituant leurs centres de référence et, à terme, qu'ils organisent une permanence tournante des médecins de ces centres.

Enfin, pour répondre à la demande de proximité, les services de prise en charge à domicile, en particulier hospitalisation à domicile et services de soins infirmiers à domicile, doivent être développés, préconise le Credes.