Quoique les travailleurs sociaux soient souvent eux-mêmes en position d'évaluateurs de situations personnelles, familiales ou sociales, les pratiques d'évaluation des institutions ne se développent pas sans réticences ni difficultés dans le champ social. Qu'il s'agisse de vérifier le bon usage de l'argent public, la qualité du service rendu à l'usager ou la pertinence d'un dispositif par rapport à l'objectif affirmé, l'évaluation se heurte encore à des réflexes d'autodéfense et à des à-peu-près méthodologiques, quand elle ne souffre pas des insuffisances des évaluateurs.
Sans prétendre faire le tour du problème, un numéro spécial des Cahiers de l'Actif (1) présente une série de contributions, de tonalités différentes, à la fois sur le fondement de la démarche et sur les outils et méthodes. En partant du principe que l'évaluation va, et doit, se développer comme instrument de pilotage, ainsi que le préconise d'ailleurs le projet de réforme de la loi de 1975. Pour favoriser les « bonnes pratiques professionnelles », « rendre plus visibles les effets de l'action », mais aussi pour « construire de nouvelles légitimités ».
(1) Cahiers de l'Actif n° 288-291 : 259, avenue de Melgueil - BP 3 - 34280 La Grande-Motte - Tél. 04 67 29 04 67 - 135 F (20,58 euros).