Les assistants de service social de la fédération des Syndicats généraux de l'Education nationale et de la recherche publique (SGEN- CFDT) (1), à l'instar du Syndicat national des assistants sociaux de l'Education nationale (Snasen/FEN/UNSA) (2), s'opposent fermement au rapport Mauroy sur la décentralisation. Remis le 17 octobre 2000 au Premier ministre, il préconise notamment de « transférer [de l'Education nationale] aux départements la médecine scolaire et les assistants sociaux qui y concourent » (3).
Pour le SGEN-CFDT, « la décentralisation ne doit pas conduire au démantèlement du service public de l'éducation ». En effet, il est primordial, selon lui, que les assistants sociaux restent au sein des équipes éducatives afin d'assurer leur mission spécifique « d'écoute, d'aide et de conseil face à des jeunes de plus en plus en difficulté psychologique ». « Leur présence régulière dans les établissements permet que ce rôle soit reconnu tant par les élèves que par les enseignants pour lesquels les assistants sociaux demeurent un référent social de l'institution scolaire », poursuit-il. Le syndicat estime que le transfert de ces personnels aux départements reviendrait « à nier ces spécificités » et « risque de laisser des choix politiques prévaloir sur une mission d'éducation ».
(1) SGEN-CFDT : 47/49, avenue Simon-Bolivar - 75950 Paris cedex 19 - Tél. 01 40 03 37 00.
(2) Voir ASH n° 2186 du 27-10-00.
(3) Voir ASH n° 2185 du 20-10-00.