Le recentrage des différents dispositifs de la politique de l'emploi, opéré ces dernières années en direction des publics les plus en difficulté, s'est traduit par une « évolution sensible de l'âge moyen et du niveau de qualification des bénéficiaires », relève une étude du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1). Ainsi, entre 1998 et 1999, la part de la population âgée de plus de 50 ans a augmenté, passant de 17,6 % à 21 % dans les contrats initiative-emploi (CIE) et de 19,2 % à 21 % dans les contrats emploi consolidé (CEC). Sur la même période, les personne de niveau de qualification VI et V bis se retrouvent majoritaires dans les contrats d'orientation (55,6 %) et sont en hausse dans les contrats emploi-solidarité (CES) et CEC. En outre, la part des allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI) et des chômeurs de longue durée a progressé dans trois dispositifs : le CIE, l'aide à la création d'entreprise par les chômeurs et les stages d'insertion et de formation à l'emploi.
La présence des jeunes est, quant à elle, essentiellement liée aux conditions réglementaires d'accès aux mesures mises en place, et varie donc fortement. Les pratiques d'embauche des entreprises jouent également un très grand rôle, note l'étude. Au total, l'effectif des jeunes présents dans les principaux dispositifs existants atteint, en 1999, 1 329 000 entrées (53 %).
Enfin, la part des femmes reste globalement stable entre 1998 et 1999, souligne le ministère, « avec une opposition toujours marquée entre le secteur marchand où elles sont minoritaires et les emplois aidés du secteur non marchand » (en 1999, 62, 6 % dans les CES, 61 % dans les CEC et 50 % dans les emplois-jeunes). Elles sont également les principales bénéficiaires des stages d'insertion et de formation.
(1) DARES - Premières informations n° 52.2 - Décembre 2000.