« Les collectivités locales sont aujourd'hui quasiment sinistrées du fait d'une pénurie croissante de travailleurs sociaux », s'alarme l'Association nationale des directeurs d'action sociale et de santé des conseils généraux (Andass) (1). Laquelle a réclamé de nouveau, le 11 décembre, au cours d'un entretien avec Sylviane Léger, directrice générale de l'action sociale, un effort de l'Etat pour relever le nombre de places dans les centres de formation. Par ailleurs, l'association a exprimé ses préoccupations quant à l'augmentation des dépenses d'aide sociale des départements liée à la mise en œuvre de l'avenant 265 de la convention collective de 1966, à la réduction du temps de travail dans les établissements sociaux et médico-sociaux, à la pérennisation des emplois-jeunes dans la fonction publique territoriale ou encore à la réglementation sur l'amplitude horaire et le travail de nuit. L'Etat, défendent les directeurs, doit également assumer l'incidence de ces charges « qui vont peser aussi sur les populations accueillies ».
Mais d'autres sujets inquiètent les responsables. A commencer par la réforme de la tarification, complexe, et « dont la mise en œuvre est mal comprise par les usagers et leur famille ». L'Andass souhaite en particulier la création d'une enveloppe globale « dépendance » fixée par le département en complément de l'enveloppe « soins » et de la part « hébergement ». De même, elle demande que les personnes ayant des difficultés puissent être solvabilisées dans le cadre de l'aide sociale à l'hébergement. Enfin, l'association regrette que les départements, non reconnus comme bénéficiaires de la subvention d'Etat, soient exclus de la mise en place des centres locaux d'information et de coordination (2).
(1) Andass : BP 10 - 93001 Bobigny cedex - Tél. 01 43 93 80 00.
(2) Voir ASH n° 2196 du 5-01-01.