Aquitaine associations intermédiaires (AAI), qui regroupe les 56 AI de la région, est mobilisée et sollicite l'attention des élus et du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1).
La fédération s'alarme des conséquences des limitations d'activité apportées par la loi de lutte contre les exclusions. Depuis juillet 1999, en effet, leurs salariés ne peuvent pas travailler plus de 240 heures par an dans le secteur marchand, ni plus d'un mois d'affilée dans la même entreprise. Dans un cas comme dans l'autre, estime AAI, le délai n'est pas suffisant pour s'insérer ou faire ses preuves vis-à-vis d'un employeur, et des parcours d'insertion sont artificiellement interrompus.
Ce qui est mauvais pour les personnes en grande difficulté concernées l'est aussi pour les associations elles-mêmes. En Aquitaine, elles ont vu baisser de 23 % leur nombre d'heures travaillées en un an, donc leur chiffre d'affaires. Sept associations intermédiaires, qui employaient 1 419 personnes, ont fermé depuis 1998 dans la région, une autre licencie actuellement des animateurs.
AAI réclame donc une subvention pour l'accompagnement social réalisé par les associations intermédiaires, actuellement autofinancé (contre une exonération de charges sociales). Elle demande aussi l'abrogation des plafonds d'activité de 240 heures par an et du « mois calendaire ».
L'écho médiatique de son action étant parvenu dans d'autres régions où les problèmes sont les mêmes, l'idée d'un comité national d'associations intermédiaires a vu le jour. Des homologues d'Alsace, de Bretagne, de la Somme et de l'Oise se sont manifestés. Lors d'un comité d'organisation réuni le 5 janvier, l'AAI devait envisager comment poursuivre et développer l'action.
(1) AAI : 4, mail du Grand-Caillou - 33320 Eysines - Tél. 05 56 57 77 48.