L'ultime réunion de négociation sur les retraites complémentaires ARRCO (tous les salariés) et AGIRC (cadres) entre les syndicats et le patronat s'est achevée, le 22 décembre, sur un échec.
Le MEDEF est resté intransigeant sur sa « retraite à la carte », c'est-à-dire un mode de calcul des pensions, à partir du 1er janvier 2004 et jusqu'au 31 décembre 2010, avec un coefficient tenant compte de l'âge et de la durée de cotisations du bénéficiaire, élaboré sur la base des « taux de mortalité prospective ». Sa proposition d'accord « reste ouverte à la signature jusqu'aux premiers jours de janvier ». Faute de quoi, il ne reconduira pas la convention sur l'association pour la structure financière (ASF) qui finance les retraites complémentaires des salariés entre 60 et 65 ans. Cette convention, qui arrive théoriquement à échéance le 31 décembre 2000, est toutefois maintenue jusqu'au 31 mars 2001, comme convenu en septembre (1). En l'absence d'accord, « les entreprises ne seront plus tenues de verser leur cotisation ASF à partir du 1 er janvier », a averti Francis Bazile, du MEDEF. Et les salariés qui voudront partir avant 65 ans verront leurs pensions subir des abattements allant jusqu'à 22 % à 60 ans.
Pour les syndicats, l'urgence est de garantir la retraite à 60 ans. Ils ont annoncé leur intention de faire des contre-propositions dès le début du mois de janvier. Si besoin est, ils se tourneront vers l'Etat pour qu'il prenne les mesures nécessaires.
(1) Voir ASH n° 2182 du 29-09-00.