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Le SNIASS appelle à un plan de sauvetage des services santé-solidarité

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Le Syndicat national des inspecteurs des affaires sanitaires et sociales  (SNIASS)   (1) appelle à un véritable  « sauvetage » du secteur santé-solidarité du ministère de l'Emploi et de la Solidarité. Las d'attirer en vain, depuis plusieurs années, l'attention sur « l'écart abyssal qui existe entre les ambitions revendiquées par la ministre [...] et les moyens qui, concrètement, sont alloués » à ce département (2), le syndicat organise une journée nationale d'action, le 26 janvier.

« Un sous-effectif chronique »

Dans une déclaration lue le 12 décembre devant le comité technique paritaire, comme dans sa lettre adressée le 15 décembre à Elisabeth Guigou, le SNIASS affirme que la grève qui a éclaté, le 18 décembre, à la direction générale de la santé « ne fait que traduire, dans un contexte particulier, un phénomène récurrent et général au secteur santé-solidarité, à savoir un sous-effectif chronique qui ne lui permet pas d'assurer correctement la totalité de ses missions ».

Le syndicat estime entre 4 000 et 5 000 le nombre d'agents, tous types d'emplois confondus, qui devraient être recrutés dans les prochaines années pour que les services fonctionnent correctement. « Ce chiffre, qui représente le tiers des effectifs actuels n'est pas fantaisiste, explique Jean-Pierre Sévère, le secrétaire général. Il additionne les 2 000 créations nettes d'emploi reconnues nécessaires dans les services déconcentrés (DRASS et DDASS) pour qu'ils puissent faire face à leurs tâches, les 7 à 10 % de postes vacants (avec des pointes à 20 % dans les régions les plus déficitaires), plus les 1 200 emplois qui seront indispensables pour passer aux 35 heures dans des services qui sont aujourd'hui à 38 heures. »

Un secteur mal piloté

Face à ce besoin, la création de 96 nouveaux emplois obtenue par le secteur santé-solidarité du ministère pour l'année 2001 (soit 0,84 % des postes créés dans le budget civil de l'Etat) lui paraît réellement hors d'échelle : « Il n'y a pas eu de prise de conscience de la gravité de la situation », estime le syndicat. Et de citer deux exemples : à la direction générale de la santé, un seul agent travaille au plan national de lutte contre le cancer. Moins d'un plein temps est affecté sur le champ de la tarification dépendance des personnes âgées d'une DDASS d'un gros département de la région parisienne, là où les services du conseil général « alignent dix personnes ». Dans une telle situation, l'Etat « abandonne ses responsabilités de pilote et d'évaluateur », déplore le syndicat .

« Le versant “emploi” du ministère a été renforcé ces derniers temps, estime encore Jean-Pierre Sévère. Il faut maintenant muscler le département “solidarité” si l'on veut s'attaquer réellement au noyau dur de l'exclusion. » « Ces emplois peuvent se trouver facilement pour peu que l'Etat estime pertinent un redéploiement marginal de ses moyens en personnel sur les ministères en charge de la production sociale : c'est juste une affaire de volonté politique  », conclut le SNIASS.

Notes

(1)  SNIASS : 5, rue de Crimée - 75019 Paris - Tél. 01 44 84 22 53 - www.ifrance.com/sniass.

(2)  Voir ASH n° 2163 du 21-04-00.

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