« Il faut que dans chaque département il y ait, dans les cinq ans à venir, au moins un internat en collège, en lycée et en lycée professionnel. » C'est l'objectif que s'est fixé le ministre de l'Education nationale, Jack Lang, en clôturant, le 19 décembre, une journée d'étude et de réflexion sur le développement de l'internat scolaire public. Une annonce qui s'inscrit dans le cadre d'un plan de relance dont les premiers jalons ont été posés cet été (1).
« Depuis une trentaine d'années, l'internat public a connu une certaine désaffection », a rappelé le ministre. Pourtant, un certain nombre de raisons rapprochent aujourd'hui les familles de ce mode de scolarité : difficultés de certains parents pour offrir un cadre structurant à leur enfant, éloignement nécessaire du jeune de son quartier à titre préventif, besoin d'un soutien scolaire et éducatif. Pour autant, l'internat moderne ne devra pas s'adresser uniquement aux élèves en difficulté scolaire, sociale ou familiale. « En aucun cas, l'internat ne doit céder à la tentation du regroupement des semblables », et encore moins de celui des « cas difficiles », a insisté Jack Lang. « L'internat de demain » se distingue ainsi des lieux accueillant les enfants en grande difficulté scolaire ou en situation de pré-délinquance (internats-relais). L'idée directrice est celle de la mixité des populations : « coexistence entre études classiques et options spécifiques, élèves en réussite aussi bien qu'en difficulté ou en risque de décrochage, accès ouvert aux enfants de toutes origines sociales et culturelles, etc. ».
Le ministre a également évoqué le coût de l'internat pour les parents et indiqué qu'il envisageait la création de bourses spécifiques pour internes.
(1) Voir ASH n° 2179 du 8-09-00.