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Les emplois-jeunes : 1 % des salariés des établissements de la BASS

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Fin 1999, les emplois-jeunes (3 600 au total) représentaient 1 % de l'ensemble des salariés des établissements de la branche sanitaire et sociale (BASS) non lucrative adhérant à Promofaf (soit 75 % des structures de la BASS). Ils ont été surtout l'opportunité pour les petites structures de compléter leurs moyens humains, si l'on considère que ce chiffre atteint 3,7 % dans celles de moins de 10 salariés. C'est ce que révèle l'enquête menée en 2000 par l'Observatoire emplois formation de Promofaf, l'organisme paritaire collecteur agréé pour la branche, et dont les résultats devraient être rendus publics en janvier (1).

Ces jeunes sont recrutés à plus de 50 %dans le cadre de contrats à durée indéterminée alors qu'au plan national, leur embauche est à 75 % à durée déterminée. Signe que « la branche n'a pas perdu son réflexe d'intégration », se réjouit Olivier de Labarthe, directeur du département recherche, études et développement à Promofaf. Ajoutant que 30 % de ces publics (contre 20 % au plan national) ont un niveau inférieur au bac.

De fait, certaines régions se sont davantage mobilisées : c'est le cas notamment en Alsace, Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées, Nord, Languedoc, Franche-Comté, Champagne- Ardennes, Picardie, Bourgogne... Tandis que les régions PACA, Rhône-Alpes, la Bretagne ou l'Ile-de-France restent plus en retrait.

A lui seul, le domaine éducatif concentre 33 % des emplois-jeunes, devant l'animation et l'insertion (20 %), les services de gestion et d'administration (9 %) et les services à la personne (8 %). Et si l'on regarde les secteurs d'intervention, il s'agit à 35 %d'activités liées au handicap, à 21 % de tâches d'accueil, à 6 % d'aide à la médiation.

Pour 84 % des jeunes un tuteur est prévu et pour un tiers d'entre eux un bilan professionnel a été ou sera réalisé. Par ailleurs, dans un tiers des cas, un projet de formation diplômante est envisagé. Il concerne à 80 % les métiers du secteur social et éducatif  :préparation aux certificats d'aptitude aux fonctions d'aide médico-psychologique, de moniteur-éducateur, brevet d'état d'animateur technique de l'éducation populaire et de la jeunesse, diplôme d'état d'éducateur spécialisé.

Reste que le taux de sortie pour la première année atteint 7 %. Ce qui est important si l'on considère qu'il est de 1 % en général pour les salariés en CDI. Mais, nuance Olivier de Labarthe, c'est un taux faible si on le compare au taux de 20 % de sortie des emplois-jeunes pour la première année, tout secteur confondu.

Manque de volonté ou pas ?

Quels enseignements tirer de ces résultats ? Si l'on indique à Promofaf qu'ils témoignent d'une volonté de la branche d'intégrer les publics accueillis dans les emplois-jeunes, on s'estime néanmoins « déçu » par le faible volume d'emplois créés. Et l'on y voit le poids « des réticences traditionnelles » et « le manque d'ouverture du secteur ». Attitude jugée d'autant plus incompréhensible que les employeurs vont devoir faire face au manque de diplômés dans certaines filières.

Un avis pourtant que ne partage pas Jacques Ladsous, vice-président du Conseil supérieur du travail social et membre de la cellule d'appui ministérielle « Nouveaux services emplois-jeunes ». En effet, pour lui, ce n'est pas tant au sein des établissements que l'on a besoin des emplois-jeunes mais à leurs frontières, aux franges du secteur sanitaire et social. Et de citer notamment tous les emplois créés autour de l'intégration sociale et scolaire... Pas question non plus pour le Syndicat national des associations pour la sauvegarde de l'enfant à l'adulte de voir dans ces chiffres une insuffisante mobilisation des employeurs du secteur. On explique plutôt que les emplois-jeunes viennent souvent en concurrence avec des métiers existants et occupés par des professionnels. Et qu'ils ont été créés là où il y avait de réels besoins, notamment pour accompagner les personnes handicapées ou dans certains services administratifs et techniques. «  Il s'agit moins de développer la quantité que la qualité », se défend-on, en mettant en avant l'effort des employeurs pour préparer les jeunes à des formations diplômantes.  I.S.

Notes

(1)  L'enquête menée auprès de 1 700 établissements a obtenu un taux de réponses de 88 % - Promofaf : 9, rue Maryse-Hislz - 92309 Levallois-Perret - Tél. 01 49 68 10 10.

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