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...Christian Chasseriaud, sur l'Aforts

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Au terme de trois années, le lent processus de constitution de l'Association française des organismes de formation et de recherche en travail social  (Aforts) est enfin achevé (1). Le 11 décembre, Christian Chasseriaud, directeur de l'Institut du travail social de Pau, a été élu à sa présidence. Avec une volonté : faire de la nouvelle organisation un groupe de pression pour défendre les formations et le travail social au niveau politique. Entretien.

Quelles sont les orientations de l'Aforts ?

Nous souhaitons en premier lieu que l'association acquière une forte identité ancrée au niveau régional, au plus près des réalités des centres de formation. L'enjeu est donc d'abord de consolider et de faire vivre ce fantastique maillage que constituent les 144 adhérents

- avec 27 000 étudiants en formation - implantés sur l'ensemble du territoire national. Deuxième souci, l'Europe sociale. Il s'agit, dans cette perspective, de nouer des contacts avec les directions générales de la Commission européenne, le Parlement européen et les autres réseaux de formation de travailleurs sociaux européens.

Et par rapport à la formation proprement dite ?

Nous allons bien évidemment réfléchir au devenir des formations et du travail social. L'Etat a laissé ce champ en déshérence. Il doit se ressaissir !Imagine-t-on, en effet, qu'un gouvernement de la République se désintéresse de la formation des policiers en France ? Quelles politiques de formation des travailleurs sociaux est-on prêt à se donner dans un pays comme le nôtre ? Aujourd'hui,  les administrations ont des difficultés à y voir clair. Dans une société qui s'est à ce point transformée et où le rôle des travailleurs sociaux est constamment interrogé par le milieu associatif ou les collectivités publiques, l'Etat se doit d'avoir une parole forte sur ce secteur. Nous sommes à un moment historique où il s'agit de refonder le travail social et ses formations. Il ne faut pas bien sûr jeter au panier tout ce qui s'est fait depuis 15 ou 20 ans dans les écoles. Mais de réfléchir aux ajustements des programmes de formation avec les enjeux de la société. Dans la perspective de cette réflexion, nous sommes prêts à être un partenaire des pouvoirs publics et des grands réseaux associatifs.

Est-ce à dire que vous entendez jouer un rôle de lobby ?

Nous voulons clairement nous situer sur le plan politique et intervenir comme un groupe de pression pour que la formation des travailleurs sociaux ne soit plus une balle de ping-pong qu'on se renvoie d'un endroit à l'autre. Quitte à agir auprès des différents décideurs politiques

- ministres, parlementaires, conseillers régionaux et généraux - pour défendre la formation. C'est clair, le projet de loi de finances pour 2001 est insuffisant pour les formations des professions sociales. Il sera difficile d'y revenir sauf dans le cadre des lois de finances rectificatives. Mais, dès janvier prochain, nous comptons bien rencontrer Sylviane Léger, directrice générale de l'action sociale, et Elisabeth Guigou, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, pour obtenir des moyens supplémentaires dans le cadre du budget pour 2002.

Comment allez-vous travailler avec le Groupement national des instituts régionaux de travail social, l'autre force de représentation des centres de formation ?

Nous allons être amenés à avoir de plus en plus de contacts. Notre volonté c'est de pouvoir continuer à travailler sur des chantiers communs. Aussi, allons-nous multiplier les occasions de rencontres.

Propos recueillis par Isabelle Sarazin

Notes

(1)  Voir ASH n° 2190 du 24-11-00 - Aforts : 1, cité Bergère - 75009 Paris - Tél. 01 53 34 14 73.

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