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Le débat sur l'autonomie financière des jeunes est relancé

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Prévu par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2000, un rapport gouvernemental sur les aides aux jeunes adultes et leurs familles a été remis aux députés, le 12 décembre. L'inventaire dressé par le ministère délégué à la famille montre «  la diversité des canaux d'intervention et le souci des pouvoirs publics de répondre à des situations différentes  ». Il est destiné à nourrir la réflexion du gouvernement d'ici à la prochaine conférence de la famille.

Les aides versées aux parents, variables selon l'âge, prennent la forme de prestations familiales et d'avantages fiscaux. Selon le rapport, environ 10 % des 69,4 milliards de francs d'allocations familiales attribuées en 2000 l'ont été pour des majeurs de 18 à 20 ans et les aides fiscales ont coûté 10,8 milliards de francs à l'Etat l'année précédente.

Bourses d'études, aides à la formation professionnelle et à l'emploi (contrats aidés, nouveau départ, TRACE...), au logement ou encore aux transports, indemnisation du chômage et minima sociaux forment l'essentiel des aides destinées directement aux jeunes. Il est ainsi précisé qu'autour de 60 000 d'entre eux étaient sous contrat emploi-solidarité et 13 000 sous contrat emploi consolidé à fin 1999. 34 500 jeunes de moins de 25 ans, chargés de famille (ou attendant un enfant), étaient allocataires du RMI à la même date.

Parallèlement, l'Assemblée nationale a approuvé le même jour la proposition de loi communiste créant une «  commission nationale pour l'autonomie des jeunes  » (1). Elle serait chargée de mener une concertation et une expérimentation, dans certains départements, sur la création d'une éventuelle allocation pour les 16-25 ans. Cette instance, composée de représentants notamment de l'Etat, de la caisse nationale des allocations familiales, de syndicats de salariés et d'employeurs et d'associations de chômeurs, devrait remettre un rapport au Parlement avant le 31 décembre 2001.

Notes

(1)  A l'origine, les députés communistes avaient déposé une proposition de loi créant une allocation d'autonomie pour les jeunes de 16 à 25 ans (voir ASH n° 2192 du 8-12-00). Celle-ci a été amendée en commission des affaires sociales le 6 décembre.

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