Le même jour, Elisabeth Guigou a annoncé, dans un communiqué, que l'emploi sera un « axe central » du « prochain programme de lutte contre les exclusions » qui sera présenté « au printemps 2001 ». Il s'agira du plan national que la France doit soumettre à la Commission européenne, conformément à la stratégie adoptée par les Quinze en octobre dernier (1).
Le gouvernement s'est fixé comme priorité le recul du chômage des plus exclus. Les incitations à leur reprise d'un emploi seront améliorées. Concrètement, explique le ministère, les règles de cumul entre minima sociaux et revenus tirés d'une activité professionnelle seront révisées. Il importe aussi, ajoute-t-il, « d'intégrer ce public dans le dispositif d'accompagnement par le service public de l'emploi qui sera mis en place l'année prochaine, parallèlement à l'application de la nouvelle convention d'assurance chômage ».
Pour préparer ce volet emploi, Elisabeth Guigou souhaite que « la réflexion en cours parmi les parlementaires de la majorité plurielle puisse désormais se faire en lien avec le travail gouvernemental et qu'un groupe de travail rassemblant au moins un représentant de chaque composante de la majorité se mette en place à cette fin », selon un autre communiqué du 12 décembre. Ce groupe s'articulera autour d'Eric Besson (PS), de Jean-Pierre Brard (PC), Michel Suchod (MDC), Chantal Robin-Rodrigo (PRG) et Marie-Hélène Aubert (Verts).
Par ailleurs, dans une interview à La Croix, publiée le 7 décembre, la ministre de l'Emploi réclame une simplification des mécanismes d'aide aux personnes souffrant d'exclusion, chômeurs, personnes âgées dépendantes ou encore handicapées. Elle plaide notamment pour la création de « maisons de la solidarité » , lieux d'accueil uniques qui répondraient « à toutes les demandes et à toutes les situations d'urgence ».
(1) Voir ASH n° 2185 du 20-10-00.