Si le chômage est en forte diminution depuis trois ans, il « reste inégalement partagé », constate l'ANPE dans une récente étude (1). En effet, les femmes, notamment les plus jeunes, les ouvrières et les étrangères, continuent de connaître un taux de chômage plus élevé que les hommes (11,5 % contre 8,1 %).
Près de 1 625 000 femmes étaient inscrites à l'ANPE en juin 2000, soit une baisse notable sur un an, mais « significativement moins marquée que pour les hommes » (- 9,7 %contre -15,1 %). Les femmes sortent également moins rapidement de l'ANPE : 54,2 % des hommes quittent l'agence avant d'atteindre six mois de chômage alors que, pour les femmes, cette proportion n'est que de 47,7 %. Et leur part dans le chômage de longue durée, en particulier chez les jeunes, est même en augmentation par rapport à l'année dernière.
L'ANPE rappelle en outre que « la plus grande vulnérabilité des femmes face au risque de chômage s'accompagne d'une situation financière plus précaire », puisqu'elles sont moins souvent indemnisées que les hommes (48,7 % contre 56,8 %).
Toujours selon l'enquête, les femmes sont bien représentées dans le programme « service personnalisé pour un nouveau départ vers l'emploi » (54,1 % des entrées du premier semestre). Dans ce cadre, plus de la moitié d'entre elles (58,2 %) ont reçu un appui à l'emploi et 23,5 % une proposition d'accompagnement, 10,7 % ont été orientées vers une formation et 7,6 %dirigées vers un parcours d'appui social.
(1) « Le chômage des femmes. Portrait statistique » - Numéro de décembre 2000 de la série Les Essentiels de l'observatoire de l'ANPE.