« Les premières manifestations de la crise suicidaire sont difficiles à cerner » et les troubles, lorsqu'ils existent, « permettent peu de prévoir si la crise va évoluer vers une rémission spontanée ou vers une tentative de suicide ». C'est sur la base de ce constat que la Fédération française de psychiatrie et l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES) ont élaboré des recommandations (1) avec pour objectif de « permettre l'amélioration du repérage, et par là même l'organisation d'une prise en charge susceptible d'éviter ou de limiter la fréquence des passages à l'acte ». Le document consacre une première partie aux non-professionnels. Il décrit les premiers signes d'une crise suicidaire pouvant être repérés ainsi que les premières attitudes à adopter en fonction des âges et des environnements spécifiques. A cet égard, il s'arrête notamment sur les situations particulières rencontrées dans l'armée, dans les prisons ou en cas d'addiction (alcool, drogues, etc.). Un certain nombre de recommandations s'adressent, par ailleurs, plus expressément aux praticiens et visent à les aider à reconnaître et à évaluer la crise suicidaire en milieu sanitaire.
Le texte propose également un certain nombre de modalités d'intervention adaptées aux différents contextes dans lesquels se situe le « sujet » : famille et entourage proche, milieu socio-professionnel (scolaire, professionnel, carcéral ou militaire), médecins généralistes, paramédicaux de proximité et travailleurs sociaux, réseaux d'accueil et d'écoute généralistes ou spécialisés, services d'urgence, psychiatres. Il pose enfin la question du suivi après la crise et de sa durée.
(1) La crise suicidaire : reconnaître et prendre en charge - Disponible en version intégrale ou en version courte auprès de l'ANAES, service communication et diffusion : 159, rue Nationale - 75640 Paris cedex 13 - Egalement sur les sites