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Gros plan sur les sorties du programme « nouveaux services - emplois-jeunes »

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Au 30 juin 2000, 21 % des emplois-jeunes embauchés en 1998 et 1999 (hors Education nationale et Police nationale) étaient déjà sortis du dispositif, constate le ministère de l'Emploi dans une récente publication (1). La majorité des ruptures de contrats a eu lieu dans les associations  :alors qu'elles réalisaient un peu plus de 45 % des embauches sur cette période, elles ont regroupé à elles seules 53 % des sorties.

Le taux de rupture augmente avec le niveau de formation, passant de près de 20 % pour des jeunes de niveau inférieur au baccalauréat à plus de 23 %pour les diplômés de niveau supérieur. En revanche, ni la situation professionnelle antérieure à l'entrée dans le programme, ni le niveau de salaire perçu ne semblent avoir vraiment d'influence.

D'après les déclarations des employeurs, près de la moitié des ruptures de contrats se sont produites à l'initiative du salarié, 12 % à celle de l'employeur, et 6,7 % d'un commun accord pour un recrutement sur un autre type d'emploi dans la même structure. Parmi les jeunes ayant rompu d'eux-mêmes leur contrat, 49,5 % y ont mis fin parce qu'ils avaient trouvé un autre emploi leur convenant mieux, une fois sur cinq chez le même employeur. Et 40,6 % d'entre eux n'étaient pas satisfaits de leur emploi, notamment en raison de l'absence de perspectives d'évolution à l'issue du contrat, l'insuffisance, voire le manque, de formation et d'encadrement.

Immédiatement après leur départ, 56 % des jeunes occupent un emploi salarié, 32 % sont au chômage et 6 % ont repris des études ou une formation. Entre 6 et 27 mois après leur départ, la proportion de personnes occupant un emploi salarié a augmenté de plus de 15 points et la part des chômeurs ne s'établit plus qu'à 16 %.

Globalement, les emplois-jeunes reconnaissent un impact positif du dispositif sur leur mode de vie : 61 % ont ainsi accédé à une autonomie financière, 60 % considèrent avoir acquis des compétences professionnelles et près de 80 % ont le sentiment d'avoir été utiles. Néanmoins, une grande majorité d'entre eux estiment qu'ils n'ont pas eu la possibilité de préciser ou d'élaborer leur projet professionnel (58 %) ou de formation (68 %). Autres points négatifs soulignés : le niveau de rémunération insuffisant et le manque de structuration du dispositif (tutorat, encadrement...).

Notes

(1)  DARES, Premières informations n° 47-2 - Novembre 2000.

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