Le lent processus de constitution de l'Association française des organismes de formation et de recherche en travail social (Aforts) (1), qui succède à l'Organisation nationale des formations et de recherche en travail social (ONFTS) (2), se poursuit. Depuis mars 2000, la nouvelle structure, chargée de représenter les centres de formation en travail social, était gérée par un conseil d'administration provisoire. Le temps de préparer les changements et, surtout, de passer les relais des organismes préexistants à la nouvelle association. C'est chose faite : le 30 juin, l'ONFTS a été absorbée par l'Aforts, puis, en septembre, ce fut le tour du Comité national d'entente des écoles de service social et, enfin, en octobre-novembre, du Comité de liaison et de l'Unites. La gestion est assurée par Marie-France Marques, nommée directrice, et Jacques Pineau, délégué général. Nouvelle étape le 21 novembre, puisque les représentants des 142 centres adhérents- une quinzaine de certificats et diplômes en travail social
- ont élu le conseil d'administration définitif. Lequel devrait désigner le 11 décembre son président.
Assurant depuis le 26 avril cette fonction, Georges Comte a profité de cette assemblée générale pour exprimer ses vives inquiétudes quant à l'insuffisance prévisible des subventions en 2001 pour la formation (3). Les 11 millions de francs prévus dans le cadre du projet de loi de finances au titre des mesures nouvelles pour accroître le nombre de places dans les écoles ne permettront pas de faire face à l'augmentation de 2000 étudiants par an (pendant cinq ans) préconisée par le schéma national des formations sociales. De même, les 6 millions de francs envisagés pour l'évolution de la masse salariale sont « très insuffisants » face au surcoût de l'avenant « cadres » de la convention collective du 15 mars 1966, a précisé Georges Comte. « Une année difficile s'annonce sur le plan des financements », a t-il averti, évoquant également les difficultés liées à la mise en place des contrats pluriannuels. Et l'actuel président, stigmatisant à nouveau le décalage entre les promesses de l'Etat et les actes, a indiqué qu'en décembre, les centres de formation seraient invités à interpeller les parlementaires de leur région sur cette question. Soit un premier test pour l'Aforts destiné à mesurer sa capacité de mobilisation.
(1) Siège social : 1, cité Bergère - 75009 Paris - Tél. 01 53 34 14 74.
(2) Voir ASH n° 2164 du 28-04-00.
(3) Voir ASH n° 2186 du 27-10-00.