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Unedic : le baroud d'honneur des chômeurs

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« Jospin ne doit pas agréer le PARE ! » (Plan d'aide au retour à l'emploi)  : Agir ensemble contre le chômage (AC !), l'Association pour l'emploi, l'information et la solidarité des chômeurs (APEIS), le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) et la CGT-chômeurs (1) tentent de maintenir la pression, alors que le gouvernement a lancé la procédure d'agrément de la nouvelle convention d'assurance chômage, signée par le patronat, la CFDT, la CGC et la CFTC (2).

Les organisations ont rappelé leur opposition à cet accord et leurs revendications - élargissement du nombre de personnes indemnisées, augmentation des allocations chômage notamment (3)  - lors d'une journée d'action le 9 novembre et dans une lettre au Comité supérieur de l'emploi qui se réunissait le 15 novembre (4). Par ailleurs, les associations ont sollicité, avec le Collectif de l'appel pour une refondation de progrès social de l'Unedic, un rendez-vous avec le Premier ministre. Sans avoir l'illusion de faire changer d'avis le gouvernement sur sa volonté d'agréer l'accord, elles comptent toutefois sur l'appui des groupes parlementaires MDC, PCF, Verts et quelques députés socialistes, rencontrés ces dernières semaines. Ces élus se sont en effet engagés à rouvrir le débat et interpeller le gouvernement lorsque les dispositions du texte qui nécessitent une traduction législative passeront devant le Parlement. Les associations espèrent également organiser un colloque, vers la mi-décembre, pour élaborer une proposition alternative de réforme de l'Unedic .

Les autres revendications

Quoi qu'il en soit, les associations de chômeurs ont bien l'intention de revendiquer, comme chaque année, une hausse des minima sociaux, « à hauteur du SMIC » selon le MNCP, ainsi qu'une allocation exceptionnelle d'urgence pour les plus démunis (l'APEIS l'évalue à 3 000 F).

Par ailleurs, elles manifesteront les 6 et 7 décembre à Nice lors du Conseil européen : « Nous estimons qu'il n'existe pas de réelle politique sociale ni d'efforts pour lutter contre la précarité au niveau européen. Ensuite, la charte européenne des droits fondamentaux est en retrait par rapport à la déclaration universelle des droits de l'Homme. Il faut la rediscuter pour faire reconnaître les droits au logement, à un revenu de remplacement lorsqu'on est au chômage, à un revenu minimum, au travail, à l'énergie, au transport, à la communication », affirme Christophe Aguiton, responsable de AC ! Et celui-ci d'ajouter que la réforme du fonctionnement du Conseil européen est lourde de menaces pour les plus démunis : « Si le Conseil ne vote plus à l'unanimité mais à la majorité qualifiée sur les décisions concernant les services, alors le modèle français de service public en matière d'éducation et de santé, qui protège bien les plus faibles, sera remis en cause. » En attendant ce rendez-vous niçois, le MNCP fera circuler une « caravane » dans une dizaine de villes pour informer les chômeurs sur la réforme de l'Unedic, les minima sociaux et la charte européenne.

A moyen terme, le cheval de bataille des associations de chômeurs sera d'obtenir une représentation à l'Unedic. Amères de ne pas avoir été consultées pendant ces longs mois de négociations, elles comptent bien prendre au pied de la lettre la promesse de la gauche plurielle, faite à ce sujet lors de son sommet du 7 novembre. Satisfaites que cette question « soit enfin mise sur la table », les organisations de chômeurs promettent de demander des conditions et des moyens précis de mise en place d'une telle mesure, qu'elles revendiquent de longue date.  P.D.

Notes

(1)  C/o MNCP : 17, rue de Lancry - 75010 Paris - Tél. 01 40 03 90 66.

(2)  Voir ASH n° 2187 du 3-11-00.

(3)  Voir ASH n° 2173 du 30-06-00.

(4)  Voir les échos dans ce numéro.

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