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...Henri Lafay, sur l'Union nationale des associations laïques gestionnaires

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L'Union nationale des associations laïques gestionnaires  (UNALG)   (1), qui réunit l'Association pour les adultes et jeunes handicapés (APAJH), l'Association laïque pour l'éducation et la formation professionnelle des adolescents (Alefpa), l'Entraide universitaire, la Ligue de l'enseignement et la Fédération générale des associations départementales des pupilles de l'enseignement public, sera constituée le 14 novembre. Henri Lafay, président du bureau provisoire et pressenti comme futur président, explique la raison d'être et les objectifs de cette association.

Les organismes qui se regroupent dans l'UNALG ont déjà créé le Syndicat national des associations laïques employeurs du secteur sanitaire, social, médico-éducatif et médico-social (Snaless) en décembre dernier (2). Comment s'articulent ces deux groupements ?

A la base de tout cela, existe un mouvement informel de réflexion, le « Groupe laïcité et intégration », auquel participent des associations de défense des handicapés (APAJH, Fédération nationale pour l'insertion des sourds et aveugles de France...) et des syndicats ou structures liées à l'Education nationale (Mutuelle générale de l'Education nationale, par exemple). Ils se réunissent avec la volonté de moderniser la laïcité :celle-ci n'a plus rien à voir avec la religion, mais avec l'intégration. A travers l'insertion scolaire des handicapés, ce groupe souhaite défendre des valeurs, qui tournent autour de l'acceptation de la différence de l'autre. Il est à la source du Snaless, un syndicat classique d'employeurs, dont la mission est d'aider les 70 ou 80 adhérents laïques dans des domaines très techniques, tels que le droit du travail, la préparation des budgets. L'UNALG, troisième étage de notre construction, qui réunit pour l'instant de 1 500 à 2 000 établissements, est un outil politique, destiné à diffuser nos idées sur l'intégration des handicapés.

Mais pourquoi créer aujourd'hui une telle instance ?

Ces 30 dernières années, la réflexion sur les handicapés et leur intégration a fait beaucoup de progrès. En France notamment, la loi d'orientation de 1975, les textes sur la scolarisation et l'obligation d'emploi de ces personnes ont provoqué un véritable changement dans les mentalités : les handicapés ont retrouvé une dignité, ils ne sont plus stigmatisés. Mais s'ils ont gagné une liberté individuelle, il n'en est rien au niveau institutionnel : les structures d'accueil les maintiennent au ban de la société. Pourquoi rencontrons-nous moins de handicapés dans nos rues que dans celles des pays nordiques ? Parce que la politique à leur égard est influencée par des gestionnaires d'établissements et de services conservateurs. Ces derniers sont également souvent réticents à accueillir des personnes lourdement handicapées sous prétexte qu'elles coûtent trop cher et compliquent leur organisation. Il est anormal que ces dernières ne trouvent pas de places en institution. L'UNALG veut montrer qu'il existe des gestionnaires prêts à leur ouvrir leurs portes et, par ailleurs, à encourager l'intégration scolaire des handicapés plus légers.

Comment vous situez-vous par rapport aux institutions déjà existantes ?

Nous sommes des diviseurs ! Nous voulons rompre le préjugé selon lequel il existe un consensus au Comité d'entente sur l'intégration des handicapés. Il nous semble utile de montrer que certains gestionnaires souhaitent libérer les handicapés d'un système institutionnel qui les laisse en dehors de la société.

Propos recueillis par Paule Dandoy

Notes

(1)  Siège social : c/o CCOMCEN - 62, bd Garibaldi - 75015 Paris - Contact : Alain Girard - Fédération générale des associations départementales des pupilles de l'enseignement public - Tél. 01 43 14 83 83.

(2)  Voir ASH n° 2145 du 10-12-99.

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