Dans un contexte de contestations et de revendications parmi les derniers sursitaires du service national (1), le ministre de la Défense, Alain Richard, a présenté, au cours de l'examen de son budget devant l'Assemblée nationale, un ensemble de mesures destinées à améliorer les « perspectives professionnelles des appelés n'ayant pas d'emploi stable au moment de leur incorporation ».
Ainsi, ceux qui auront trouvé un emploi durant leur passage sous les drapeaux pourront bénéficier d'une libération anticipée après huit mois de service (au lieu de dix, actuellement). Par ailleurs, afin d'aider les appelés à préparer leur reconversion, l'armée devra mettre en place « un bilan de compétence, l'établissement d'un projet professionnel avec un tuteur et une aide aux démarches de recherche d'emploi ». Tous ceux qui atteindront le terme de la durée légale se verront eux attribuer, à leur sortie, une prime de 4 000 F. Une revalorisation significative, dans la mesure où cette « allocation de fin de service » s'élevait jusqu'à présent à 370 F.
(1) Seuls peuvent encore être appelés sous les drapeaux les jeunes gens nés avant le 1er janvier 1979 (leurs cadets ne sont plus soumis qu'à des obligations militaires réduites à la seule « journée d'appel de préparation à la défense » ) et n'ayant pu obtenir de report d'incorporation pour cause d'études ou de contrat de travail de droit privé.