Comme chaque année à la veille de l'hiver, le dispositif d'accueil et d'hébergement d'urgence des personnes sans domicile fixe est présenté dans une circulaire signée par l'ancienne ministre de la Solidarité, Martine Aubry.
L'accent est mis sur le caractère « immédiat, inconditionnel et anonyme » de la prise en charge. Ainsi, « aucune barrière administrative », telle que la présentation de papiers, l'établissement de règles d'admission, ne doit contrecarrer le principe d'obligation d'accueil. Aussi les préfets doivent-ils être vigilants quant à l'application de ces règles aux étrangers, dont le nombre de ceux qui sollicitent un hébergement en urgence est en « progression sensible ».
La circulaire rappelle de nouveau la nécessité d'éviter de séparer les couples et les familles et d'accorder une attention « particulière » aux personnes ayant un animal. Le besoin d'offrir un accompagnement social aux intéressés qui le souhaitent est également réaffirmé.
Par ailleurs, les lieux d'écoute, apportant une « réponse adaptée à la souffrance psychique » des publics, et les consultations d'alcoologie au sein même des centres d'accueil doivent être développés. De même, la mise en place de « lits-infirmiers ou de repos » permettra d'accueillir des malades dont l'état de santé ne nécessite pas une hospitalisation.
Le ministère demande aux équipes mobiles de type « SAMU social » ou « équipes de rue » d'aller au-devant des personnes « qui mettent leur vie en péril, notamment en période de grand froid, en ne rejoignant pas d'elles-mêmes un lieu d'hébergement ».
Enfin, s'agissant des moyens mis en œuvre, 500 places supplémentaires de centres d'hébergement et de réinsertion sociale seront créées en 2001 et le mouvement de pluriannualisation des conventions conclues entre l'Etat et les associations sera poursuivi.