Dans un courrier adressé à Dominique Gillot, secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés, le Collectif des regroupements de lieux de vie et d'accueil (1) fait part de son agacement et de ses inquiétudes à la suite des reports successifs du projet de réforme de la loi du 30 juin 1975 sur les institutions sociales et médico-sociales. En effet, c'est dans le cadre de ce texte que ces structures alternatives, devraient se voir dotées de la reconnaissance statutaire qu'elles réclament depuis plus de 25 ans. Néanmoins, les lenteurs du calendrier législatif - puisque l'examen du texte au Parlement est aujourd'hui renvoyé à la fin 2001 - irritent fortement le collectif. « Depuis maintenant près de trois ans, certains conseils généraux ne souhaitent pas se prononcer sur des demandes qui leur sont adressées pour des ouvertures de lieux de vie et d'accueil parce qu'ils attendent le contenu de la réforme de la loi de 1975, d'autres lieux se trouvent en péril à cause de ces “diffèrements” répétitifs », explique-t-il. Et de souligner la situation « insupportable » de ces structures, situées au carrefour du social, de la psychiatrie et de la justice, « tant les demandes en leur direction sont nombreuses », qu'elles viennent des CHRS, du secteur de la pédopsychiatrie ou de la psychiatrie ou des centres d'accueil pour demandeurs d'asile. Aussi, le collectif presse-t-il Dominique Gillot d'accélérer les choses, voire de proposer un projet de loi spécifique pour remédier aux difficultés actuelles des lieux de vie.
(1) C/o Asepsi : 12, rue Denis-Diderot - 93170 Bagnolet - Tél. 01 43 62 00 22.