« Un grand succès pour nos organisations », selon l'UNADMR. « Une réussite éclatante », d'après l'Unassad. « Une mobilisation au-delà de nos espoirs », suivant la FNAAMFD... Les employeurs de l'aide à domicile affichaient leur satisfaction après la manifestation nationale qu'ils avaient organisée le 21 octobre, à Paris, sur le Champ-de- Mars (1). De 8 000 à 10 000 personnes environ, estiment-ils, ont participé à ce rassemblement (2), destiné à témoigner du sentiment d'abandon du secteur. Une délégation des fédérations a été reçue à l'Elysée, par le conseiller aux affaires sociales de Jacques Chirac, et au ministère de l'Emploi et de la Solidarité par un membre du cabinet d'Elisabeth Guigou, en présence de la directrice générale de l'action sociale, Sylviane Léger. L'occasion, lors de ces entrevues, de présenter plusieurs revendications. Parmi lesquelles une meilleure solvabilisation de l'aide à domicile dans le cadre du projet de nouvelle prestation autonomie. Ou encore une plus grande intégration de l'aide à domicile au secteur sanitaire et social dans la perspective de la rénovation de la loi de 1975. Les fédérations souhaiteraient également que les interventions de prestataires associatifs soient privilégiées pour les publics fragilisés, aux dépens des services mandataires et du gré à gré, jugés inadaptés. Elles doivent faire des propositions dans ce sens aux pouvoirs publics dans les semaines qui viennent.
Par ailleurs, le ministère de l'Emploi et de la Solidarité s'est montré rassurant quant au prochain agrément d'un accord sur la réduction du temps de travail, sous réserve de la signature d'un avenant différenciant les travailleuses familiales, les personnels administratifs et ceux du secteur soins des autres salariés (3).
(1) Voir ASH n° 2184 du 13-10-00.
(2) 5 000 selon la police.
(3) Voir ASH n° 2185 du 20-10-00.