Un tiers des ménages comptant au moins une personne âgée de 65 ans ou plus recourent à l'aide de proches ou de professionnels pour les aider à effectuer des tâches domestiques ou à accomplir les actes essentiels de la vie quotidienne, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) (1). Son enquête, qui porte sur l'année 1999, précise que parmi ces ménages, 1,3 million demandent l'aide d'un membre de la famille, durant quatre heures et demie en moyenne par semaine. Lorsqu'ils emploient un professionnel (1,5 million de ménages), parfois en complément de l'aide des proches, c'est pour une plus longue période : sept heures hebdomadaires en moyenne. Pour ce service payant, les ménages déboursent en moyenne 900 F par mois (hors déductions fiscales et financements des caisses de retraites, conseils généraux, assurance maladie), mais la moitié d'entre eux versent seulement moins de 500 F. Une minorité de ces employeurs utilise pour cela les chèques emplois-service, avant tout par manque d'information sur ce moyen de paiement, semble -t-il.
Quels sont les services demandés aux tiers ?400 000 personnes âgées ont besoin d'être aidées pour se lever du lit ou du fauteuil, se laver ou s'habiller, et 1,5 million d'être accompagnées lorsqu'elles sortent de leur domicile ou « pour pallier des incapacités dues à une dépendance même légère ». Ces personnes sont souvent des femmes très âgées, vivant seules ou en cohabitation.
Pour rechercher un prestataire de service, les ménages comptant au moins une personne de plus de 65 ans privilégient avant tout leurs relations personnelles. Toutefois, la majorité des personnes bénéficiant d'une aide subventionnée ont contacté le prestataire par la mairie, un service public ou une association. Enfin, la quasi-totalité d'entre elles se dit satisfaite de l'aide fournie par les professionnels, qu'elles apprécient avant tout sur des critères de qualité de contact, d'expérience et d'appréciation de l'entourage. Par contre, les diplômes, labels ou agréments entrent très peu en ligne de compte dans leur jugement. Lorsqu'elles avouent rencontrer des difficultés dans le recours aux prestations payantes, 10 % des personnes interrogées invoquent leur prix. Mais « ces ménages ont peut-être estimé que le coût était trop élevé pour leur budget avant de savoir qu'il pouvait être pris partiellement ou totalement en charge », précise l'INSEE.
(1) « L'aide à domicile en faveur des personnes âgées » - INSEE Première n° 744 - Octobre 2000 - Disp. à l'INSEE : 18, bd Adolphe-Pinard - 75675 Paris cedex 14 - 15 F ( 2,29 euros).