Le plan de soins infirmiers (PSI), qui définit les soins délivrés aux personnes dépendantes et donne à l'infirmier un rôle de coordinateur, a été introduit dans la nomenclature des actes infirmiers par un arrêté.
Jusqu'à présent, le médecin prescrivait seul les soins infirmiers effectués à domicile. « Désormais, à partir du diagnostic du médecin, l'infirmier établit un bilan des besoins en soins ou en aide courante », de la personne dépendante, souligne le ministère de la Solidarité, dans un communiqué du 13 octobre. Ensuite, il définit un programme de soins individualisé pour la personne, quels que soient son âge et sa situation de dépendance, temporaire ou permanente. Ce plan porte sur les besoins physiques et/ou psychiques du patient, l'évaluation des risques découlant des incapacités et le choix des actions de soins préventifs et/ou curatifs. Ce bilan et ce programme constituent le plan de soins infirmiers dont le résumé est transmis au médecin, qui le valide. Ils sont également communiqués au patient, à sa demande.
Au sein de ce PSI, l'infirmier peut aussi établir, en concertation avec le médecin prescripteur, le malade et son entourage, un programme d'aide personnalisée en vue d' « insérer ou de maintenir le patient dans son cadre de vie », précise l'arrêté. A raison de quatre séances au maximum par 24 heures, de 30 minutes chacune, l'infirmier « l'aide à accomplir les actes quotidiens de la vie, éduque son entourage ou organise le relais avec les travailleurs sociaux », pour une durée limitée à 15 jours (« exceptionnellement » 30 jours).
La caisse nationale d'assurance maladie, qui prend en charge le plan de soins infirmiers, a prévu 400 millions de francs, en année pleine, pour sa mise en œuvre. Il devrait pouvoir être proposé aux malades d'ici à la fin de l'année.