Comme nous l'avions évoqué (1), les employeurs de l'aide à domicile ont présenté, lors de la commission paritaire du 17 octobre, un avenant à l'accord du 6 juillet visant à différencier le traitement des travailleuses familiales, personnels administratifs et du secteur soins des autres salariés de la branche. Les fédérations Santé-sociaux de la CFDT et de la CFTC se prononceront lors de la prochaine rencontre, le 30 octobre. Quant à la CGT, non signataire de l'accord de juillet, comme la CFTC et FO, elle n'entend pas modifier sa position, le mécanisme du seuil (2) et les modalités de rémunération du travail de nuit -auxquels elle s'oppose - n'ayant pas été remis en question.
La secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés, Dominique Gillot, s'est, de son côté, montrée confiante, le 17 octobre, lors des questions au gouvernement, dans l'aboutissement, « d'ici à la fin de l'année », des discussions « pour assurer la mise en œuvre de la réduction du temps de travail, permettre la garantie de l'emploi dans ce secteur et améliorer les conditions de travail et le niveau de rémunération des aides à domicile ». Une déclaration à mettre en relation avec la manifestation organisée le 21 octobre par les employeurs pour la défense de la branche (3). Une mobilisation à laquelle les syndicats de salariés ne se joindront pas. Même s'ils soutiennent un certain nombre des revendications formulées à cette occasion, notamment l'amélioration du financement de l'aide à domicile, ils regrettent de ne pas avoir été associés de quelque manière que ce soit, ni même officiellement informés.
(1) Voir ASH n° 2184 du 13-10-00.
(2) Voir ASH n° 2175 du 14-07-00.
(3) Voir ASH n° 2184 du 13-10-00.